Le marionnettiste minimaliste

01 février 2019   •  
Écrit par Anaïs Viand
Le marionnettiste minimaliste

 Alexandre Chamelat propose avec Auwa Kingdom une balade minimaliste dans les rues de Deauville. Retour sur un travail réalisé et exposé dans la ville balnéaire, à l’occasion du Festival Planche(s) Contact.

« Le tir au pigeon vivant y fut pratiqué avant d’être interdit. La ville a accueilli la 37ème réunion du G8. On y trouve 4 agriculteurs et 1434 retraités. Un festival international de bridge s’y déroule chaque année. » Bienvenue à Deauville, la ville où Alexandre Chamelat a compté 8216 habitations dont 5750 résidences secondaires et a réalisé sa première résidence dans le cadre du Tremplin Jeunes Talents. « J’ai découvert et photographié Deauville pour la première fois. Je m’y suis rendu une semaine en avril et quelques jours en juin 2018 », précise le photographe minimaliste. « Je choisis soit une lumière blanche, très homogène et sans contraste, soit une lumière plus picturale, type clair-obscur. J’ai déambulé dans la ville à la recherche de lieux emblématiques et symétriques comportant des textures claires (sable, nuages, béton). J’ai également cherché à découvrir tous les grands espaces intérieurs de la ville (piscine, manèges équestres, hôtels) », se souvient-il.

Visite épurée

Alexandre Chamelat propose avec Auwa Kingdom une visite épurée de la station balnéaire. Le photographe devient un marionnettiste plaçant les différentes silhouettes dans un environnement pastel. « Je travaille un rendu visuel proche du tableau. Les personnages de mes images sont des outils permettant de donner vie à une composition qui interpelle », explique-t-il. « Les parasols de Deauville sont fabriqués à la main. Ils mesurent 2 m de diamètre et sont composés de 9,5 m de tissu rouge, bleu, jaune, vert ou orange. Le prix d’un parasol est d’environ 300 €. »  S’il le photographe laisse aux spectateurs le soin de se forger leur propre opinion sur la ville, il n’hésite pas à commenter ses images avec beaucoup d’humour. « Pour les textes, je me suis inspiré des introductions et des descriptions des films de Wes Anderson. Ce capharnaüm de détails dégage une absurdité que l’on peut ressentir en se promenant dans les « décors » de la ville », confie Alexandre Chamelat. Ses images composent une déambulation silencieuse pour certains et une critique suggestive pour d’autres.

© Alexandre Chamelat© Alexandre Chamelat
© Alexandre Chamelat© Alexandre Chamelat
© Alexandre Chamelat© Alexandre Chamelat
© Alexandre Chamelat© Alexandre Chamelat
© Alexandre Chamelat© Alexandre Chamelat

© Alexandre Chamelat

Explorez
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
Berceau de Moïse (Reine de la nuit), Guyane, 2025 © Sylvie Bonnot, courtesy Hangar Gallery, Brussels
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les événements photographiques abondent à Paris. Voici un tour d’horizon des festivals, foires et...
16 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 événements photo à découvrir ce week-end
© Boby
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
15 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
© Ian Cheibub
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
C’est l’heure du récap ! Entre la parution d’un nouvel ouvrage, la sortie du numéro #74 et celle d’un épisode de Focus, la semaine a été...
09 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
© Chloé Azzopardi / Fisheye Gallery
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
Du 13 au 16 novembre 2025, les yeux des amateurs de photographie seront tournés vers Paris Photo. La foire internationale se tiendra de...
05 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
The root of all that lives, 2020 © Tyler Mitchell. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Gagosian
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
Jusqu’au 25 janvier 2026, la Maison européenne de la photographie présente la première exposition personnelle de Tyler Mitchell en...
Il y a 4 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
© Guénaëlle de Carbonnières
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
Jusqu’au 1er février 2026, le musée des Arts décoratifs de Paris vous invite à découvrir Dans le creux des images. Cette exposition...
Il y a 9 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Loose Fist : une cartographie de la masculinité par Arhant Shrestha
Adarsh © Arhant Shrestha
Loose Fist : une cartographie de la masculinité par Arhant Shrestha
À la librairie 7L, le photographe népalais Arhant Shrestha présente Loose Fist, livre et exposition issus d’un long travail de...
18 novembre 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
La sélection Instagram #533 : au pays des mots
© Simon Phumin / Instagram
La sélection Instagram #533 : au pays des mots
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine se plongent dans les livres et les univers composés de mots. Ouvrages, magazines...
18 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger