Delphine Maury nous immerge dans son refuge intime, tandis qu’Olga Sondyk nous livre une nouvelle vision de la capitale, loin des clichés connus. Voici nos deux coups de cœur de la semaine.
Olga Sondyk
La Beauté de l’ordinaire est apparue en observant Paris et ses environs. Olga Sondyk a choisi de documenter la capitale de l’amour à travers ses détails invisibles. Une chaise brisée ou une rue en travaux… En plus de redéfinir le « beau », elle invite à s’interroger sur la notion du temps qui passe. Ces images témoignent également de l’intérêt sociologique de la photographe qui questionne les symboles culturels français.
© Olga Sondyk
Delphine Maury
Avec sa série Déborde moi, Delphine Maury nous propose une immersion au cœur d’une « intimité secrètement dévoilée ». À travers ses images, la photographe s’isole dans un refuge humide baigné d’une troublante jouissance. Face à nous, il y a « ces ondes qui mettent à nu, qui mettent à mal, cherchant à se refléter sur ce corps qui pleut ». S’agit-il d’un sommeil liquide ou d’un retour aux sources ? Selon la photographe, cette expérience s’apparente à celle de Robinson Crusoé décrite par Michel Tournier dans son livre Vendredi ou les limbes du Pacifique. « Travaillé par une angoisse intérieure, une perte du sens de la vie, Robinson se hasarde dans la faille d’un rocher puis dans une grotte destinée à recevoir une chose complexe, qui n’est autre que son propre corps, son propre territoire. »
© Delphine Maury