Les coups de cœur #198

30 juillet 2018   •  
Écrit par Anaïs Viand
Les coups de cœur #198

Cette semaine, la rédaction a retenu les images de deux photographes français qui questionnent notre rapport au réel. Focus sur nos coups de cœur de la semaine, Juliette Treillet et Olivier Longre.

Olivier Longre

Compositeur, Olivier Longre nourrit une passion pour la photographie depuis longtemps. « Mon métier m’a souvent amené à faire se rencontrer la musique et l’image (musiques de films, documentaires). Et c’est au cours de voyages pour donner des concerts que j’ai recommencé à prendre des photos avec mon vieux boitier argentique, il y a quelques années », explique l’artiste. « J’ai toujours pratiqué ces deux disciplines de la même manière, mon approche est d’ailleurs similaire : je recherche la couleur, la texture, le silence et la luminosité », précise Olivier. « Paradoxalement à l’instantanéité de la prise de vue, je m’intéresse à l’expression de la durée : l’attente, l’absence, les moments suspendus, la poésie du détail, et du “presque rien”, ces moments silencieux où la présence de l’homme est seulement suggérée ».

© Olivier Longre © Olivier Longre

© Olivier Longre© Olivier Longre

© Olivier Longre

Juliette Treillet

Juliette Treillet vit et travaille à Lyon, en tant que photographe indépendante. C’est durant son adolescence qu’elle commence à pratiquer. Depuis, elle ne cesse de faire évoluer son écriture photographique. « Ma pratique est animée par un besoin de trouver du sens dans certains concepts de notre réalité, tels que la mort, la perte, la séparation ou encore le temps. Des sujets qui sont pour moi difficiles à appréhender, car lointains, souterrains. La photographie apparaît comme un puissant outil dénouant les noeuds d’éléments enfouis dans mon inconscient », raconte Juliette. Admirative devant le travail d’Amaury Da Cunha ou Julien Magre, elle choisit elle aussi de travailler sur son quotidien et de suspendre le temps. À travers sa série Entre deux absences, elle explore ce que le théoricien de la photo Arnaud Claass définit être « la crise du réel ». « Depuis ce travail, ma mère joue un rôle important dans mon approche photographique apparaissant comme le personnage d’une fiction dont je ne connais pas l’histoire. Elle m’accompagnant dans cette quête ambivalente entre la nécessité de se protéger du réel inquiétant et le besoin de réponses face à d’insaisissables questions », précise-t-elle.

© Juliette Treillet

© Juliette Treillet© Juliette Treillet

© Juliette Treillet© Juliette Treillet

© Juliette Treillet

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