Nos coups de cœur de la semaine ? Kenza Vannoni et Jérémy Esteve. Deux photographes sensibles qui ont retenu notre attention cette semaine.
Kenza Vannoni
À seulement 22 ans, Kenza Vannoni écrit et réalise des films. Et c’est grâce à l’image qu’elle construit ses récits. Car depuis ses 16 ans, elle prend des photos comme elle raconte des histoires. « Je ne pratique que l’argentique, car j’aime la saleté, l’accident et la surprise qui y sont associés. Comme je suis très timide, la vitre me protège, et je peux voler des instants. Peut-être que c’est mal… je ne sais pas », avoue la jeune femme fascinée par les vitres et l’intime. Ses sujets favoris ? « Mes copines dans leur chambre, ma mère dans la salle de bains, ou mon copain qui se prélasse nu. J’aime capturer ce qui me lie avec mes modèles. Mes images sont des secrets que je confie à mon boîtier. » Elle présente sur son Tumblr des instants quotidiens sublimés.
© Kenza Vannoni
Jérémy Esteve
« Je suis déterminé, sensible aux détails, parfois même un peu trop », avoue Jérémy Esteve, 30 ans. « J’ai toujours voulu faire de la photo. Au collège, je m’intéressais au métier de reporter. Mon grand-père, correspondant d’un journal local, m’a appris à développer mes films. Au lycée, j’ai assisté des photographes de publicité. Je n’ai jamais gagné ma vie autrement qu’en photographiant », confie le jeune homme. À l’image de son Tumblr organisé en pêle-mêle, Jérémy Esteve multiplie ses expériences. « Depuis dix ans, je partage mon travail entre des expérimentations en studio, des commandes éditoriales pour la mode et des projets personnels de voyage et d’architecture », explique le photographe. Ce dernier a une passion profonde pour la culture populaire qu’il se réapproprie au regard des codes esthétiques associés à l’univers de la mode. « L’humain dans tout ce qu’il a de bon et de mauvais » l’inspire tout autant. « J’aime penser que tout sujet peut être sublimé par un regard. »
© Jérémy Esteve