Les coups de cœur #239

27 mai 2019   •  
Écrit par Anaïs Viand
Les coups de cœur #239

Cette semaine, pour les coups de cœur #239, nous vous présentons deux photographes voyageurs. L’un aime les grands espaces et l’autre, les lieux méditatifs.

Benjamin Visserot

Benjamin Visserot, 26 ans, est photographe et graveur. S’il vit et travaille en région parisienne, il est passionné par la nature, le voyage et les grands espaces. « C’est dans la ferme de mes grands-parents, dans le Loir-et-Cher, que j’ai passé une grande partie de mon enfance. J’y explorais les bois et champs aux alentours. Ce terrain de jeux a stimulé mon inspiration. » Lors d’un périple dans le Tyrol autrichien, il réalise ses premières images. « Je suis revenu avec plus de 300 photos retraçant trois jours de randonnée dans les montagnes. Je n’ai plus jamais lâché mon boîtier après cette expérience. Les clichés se sont ajoutés à mes carnets de voyage et à mes gravures », se souvient-il. Benjamin Visserot a besoin d’échapper au réel. Il travaille avec des pellicules périmées, se rend dans des lieux insolites et indomptés. « Je suis fasciné parle Grand Nord. Là-bas, les tempêtes sont violentes, le climat est rude et le temps semble figé », précise-t-il. Un journal de bord poétique et cinématographique réalisé quelque part entre l’Autriche, la Norvège, l’Islande, les États-Unis ou encore le Groenland.

© Benjamin Visserot

© Benjamin Visserot© Benjamin Visserot

© Benjamin Visserot

© Benjamin Visserot

Lisa Boostani

Réalisatrice et photographe d’origine hispano-iranienne, Lisa Boostani vit à Paris. « Mon travail actuel est marqué par un parcours interdisciplinaire, se situant entre les arts visuels, les médias et la performance. Enrichies de mes expérimentations personnelles autour du corps et des états de conscience modifiés tels que la méditation, la transe et le rêve, mes recherches explorent ces deux thèmes de prédilection : le Sacré et le Profane », confie-t-elle. Lisa Boostani aime se présenter comme une « observatrice des symptômes du monde contemporain ». Ainsi, à travers ses images documentaires du quotidien, elle interroge l’effet de la standardisation sur le paysage. Entre 2016 et 2018, cette dernière voyage en Inde, aux États-Unis, en Suisse, ou encore en Grèce. « Mes longues marches silencieuses m’ont permis de me rendre disponible et de poser un regard méditatif et innocent sur le monde. J’ai été émue par le pouvoir de la nature, sa force sauvage, l’agencement des matières, des couleurs et des lumières qui se répondent universellement et par delà les cultures. »

© Lisa Boostani© Lisa Boostani

© Lisa Boostani© Lisa Boostani

© Lisa Boostani

Image d’ouverture © Benjamin Visserot

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