Rudy Garcia et Gianluca Morini ont au moins deux points communs : le Brésil et la photographie. Découvrez leur errance respective en parcourant les coups de cœur #258.
Rudy Garcia
Photographe autodidacte de 33 ans installé à Lyon, Rudy Garcia est tombé amoureux du 8e art il y a treize ans, alors qu’il vivait sur une île brésilienne non loin de Rio. « Si j’ai démarré avec un boîtier argentique, puis un numérique, j’ai fini par trouver mon outil fétiche : le télémétrique argentique il y a presque trois ans », confie-t-il. Passionné par le pouvoir de l’image depuis son enfance, cet auteur, également conducteur de train, ne sort jamais sans son appareil et déclenche dès qu’une scène l’interpelle. « Mon terrain de jeu est principalement ma ville, mais je procède de la même manière lorsque je voyage », précise-t-il. Ses clichés aux tons sombres, influencés par l’architecture brutaliste et l’énergie de la street, plongent le regardeur dans un univers au grain mystérieux. Une errance urbaine aussi ténébreuse que poétique.
© Rudy Garcia
Gianluca Morini
Gianluca Morini, 23 ans, vit et étudie la médecine dans le nord-est de l’Italie. Avec son projet A long Journey nothing new, il a exploré les notions d’appartenance et d’identité. « Il y a vingt-cinq ans, mes parents ont décidé de quitter le Brésil pour retrouver l’Italie, dont est originaire mon grand-père. Ma mère y est tombée enceinte et et mon père malade. Je suis né dans un pays qui m’a relégué au rang de touriste perpétuel. Ma culture vient d’un endroit que je connais pas, il me manquait une clef pour avoir une vue complète du pays de mon enfance. En 2017, j’ai décidé d’explorer le lieu où je suis né, ou j’ai grandi afin de le réévaluer. » Rapidement, sa quête personnelle s’est transformée en une étude plus large de l’Italie.
© Gianluca Morini
Image d’ouverture © Rudy Garcia