Les coups de cœur #269

30 décembre 2019   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #269

Nos coups de cœur #269 placent tous deux l’humain au centre de leurs travaux. Mathilde Bergès s’intéresse au charme de nos imperfections, tandis que George Voronov étudie le lien entre Homme et spiritualité.

Mathilde Bergès

« À l’avènement du numérique, il y a presque quinze ans, j’ai fait l’acquisition de mon tout premier reflex amateur. J’ai eu le sentiment que la photo était devenue le prolongement de mon regard, mes pensées, ma créativité »,

confie Mathilde Bergès. Installée à Toulouse, l’artiste développe aujourd’hui une esthétique picturale, inspirée par les clairs-obscurs des grands maîtres, et la sensibilité de l’Homme. « J’aime la lumière qui se pose sur les traits du visage et du corps du modèle de façon parfaite, cette lueur d’intérieur, que l’on trouve près d’une fenêtre par temps gris, tandis que l’ombre la soutient », précise-t-elle. Fascinée par la relation entre une personne et son corps, la photographe tente de saisir l’imperfection avec élégance. « Le regard que l’on porte sur soi est souvent très dur. C’est cette faiblesse que je recherche. Parfois, je vais la trouver dans le regard, ou au détour d’une courbe que l’on n’aime pas… L’idée est de faire apprécier – un peu plus, du moins – cette fragilité au modèle », explique-t-elle. Un travail tout en délicatesse.

© Mathilde Bergès

© Mathilde Bergès© Mathilde Bergès

© Mathilde Bergès

© Mathilde Bergès

George Voronov

« Mes premiers pas dans la photographie ? C’est une histoire folle : à 15 ans, j’ai gagné un concours et rejoint une expédition dans le Cercle arctique. Nous étions guidés par des scientifiques et artistes. Moi, j’étais particulièrement attiré par le 8e art, et le photographe présent a été extrêmement patient avec moi »,

raconte le Dublinois George Voronov. Aujourd’hui attiré par la spiritualité, l’évolution et la perspective de « grandir », l’artiste développe une approche documentaire parfois conceptuelle. « Je suis fasciné par la dualité entre le réel et le surréalisme dans l’image », précise-t-il. We became everything, série contemplative et sensible, traite des expériences spirituelles et religieuses des jeunes. Pour la réaliser, l’auteur a rendu visite à plusieurs communautés d’Irlande. « J’étais fasciné par ce monde mystérieux, existant en parallèle de notre réalité », confie-t-il. En faisant fusionner ces deux univers, George Voronov construit un projet métaphorique, reliant instants fugaces et philosophiques, et faisant cohabiter le sublime et le banal.

© George Voronov© George Voronov
© George Voronov© George Voronov
© George Voronov© George Voronov

© George Voronov

Image d’ouverture : © Mathilde Bergès

Explorez
Au Musée de la Femme, la photographie déploie son langage universel
© Camelia Shahat
Au Musée de la Femme, la photographie déploie son langage universel
Jusqu'au 31 octobre 2024, le Musée de la Femme de Marrakech accueille Photographie : le langage universel, une exposition imaginée avec...
Il y a 9 heures   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Focus #72 : Mohamed Bourouissa esquisse les lignes de force d’une révolte
05:07
© Fisheye Magazine
Focus #72 : Mohamed Bourouissa esquisse les lignes de force d’une révolte
C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Ce mois-ci, et en l’honneur de Signal, sa rétrospective, accueillie jusqu’au 30 juin 2024 au Palais...
01 mai 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
XXH 15 ans questionne la société de l’excès
© Andres Serrano
XXH 15 ans questionne la société de l’excès
Jusqu’au 29 juin 2024, la Fondation Francès célèbre ses 15 ans à travers l’exposition XXH 15 ans - Temps 1. Par les œuvres des artistes...
01 mai 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
3 questions à Juliette Pavy, photographe de l’année SWPA 2024
En plus de la douleur et des saignements, ces “spirales“ sont également à l’origine de graves infections qui ont rendu leurs victimes définitivement stériles. © Juliette Pavy
3 questions à Juliette Pavy, photographe de l’année SWPA 2024
À travers son projet sur la campagne de stérilisation forcée au Groenland entre 1966 et 1975, la photographe française Juliette...
29 avril 2024   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Ces séries de photographies réalisées au flash
© Nicolas Hrycaj
Ces séries de photographies réalisées au flash
En ce milieu de printemps, à mesure que les nuits s’écourtent, les flashs des appareils photo se multiplient pour immortaliser la douceur...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Au Musée de la Femme, la photographie déploie son langage universel
© Camelia Shahat
Au Musée de la Femme, la photographie déploie son langage universel
Jusqu'au 31 octobre 2024, le Musée de la Femme de Marrakech accueille Photographie : le langage universel, une exposition imaginée avec...
Il y a 9 heures   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Flower Rock : Ana Núñez Rodriguez verse des larmes d’émeraude
© Ana Núñez Rodríguez
Flower Rock : Ana Núñez Rodriguez verse des larmes d’émeraude
Aujourd’hui encore, l’extraction de cette pierre charrie de nombreuses croyances et légendes. C’est ce qui a captivé Ana Núñez Rodríguez...
02 mai 2024   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Focus #72 : Mohamed Bourouissa esquisse les lignes de force d’une révolte
05:07
© Fisheye Magazine
Focus #72 : Mohamed Bourouissa esquisse les lignes de force d’une révolte
C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Ce mois-ci, et en l’honneur de Signal, sa rétrospective, accueillie jusqu’au 30 juin 2024 au Palais...
01 mai 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine