La littérature lie les travaux de Margarida Pereira et Chloé Lamidey, nos deux coups de cœur #282. Elle est, pour la première photographe, une source d’inspiration infinie. La seconde artiste dédie quant à elle une série entière à un ouvrage signé Pier Paolo Pasolini.
Chloé Lamidey
« La photographie est pour moi une façon de réfléchir et de comprendre le monde dans lequel je vis », annonce Chloé Lamidey. Cette photographe âgée de 36 ans et installée à Paris, a appris l’argentique et le numérique au cours de ses études d’art. Depuis, elle n’a jamais cessé de pratiquer. Dans sa série LLSDS – en référence au livre La longue route de sable de Pier Paolo Pasolini – l’artiste témoigne, en images, du parcours de la démocratisation des vacances sur les côtes italiennes. « J’ai intégré trois axes de réflexion dans ce projet : le tourisme contemporain, la pollution et la migration. Trois thèmes bien souvent liés les uns aux autres », explique l’artiste. Fascinée par la prédiction du conformisme absolu de l’auteur, Chloé Lamidey montre à quel point Pier Paolo Pasolini était un écrivain visionnaire. Cette série apparaît avant tout comme un hommage à l’Italie, un des pays les plus touchés par le Coronavirus. « Les italiens vivent une page sombre de leur histoire. Je garde en mémoire leur accueil, leur gentillesse et leur singularité », confie-t-elle.
© Chloé Lamidey
Margarida Pereira
Margarida Pereira, 29 ans, vit et travaille à Lisbonne, au Portugal. « Tout a commencé il y a quelques années. Après avoir obtenu mon diplôme, je suis partie vivre à l’étranger. Je me promenais beaucoup pour découvrir de nouveaux endroits et, naturellement, j’ai commencé à les photographier. Aujourd’hui, je ne peux plus m’en passer », confie la photographe. Littérature, cinéma, poésie ou instants quotidiens, ses sources d’inspiration sont multiples. L’essentiel étant de produire une image qui présente des « couches de complexité tout en restant globalement lisible ». Une écriture subtile et minimaliste.
© Margarida Pereira