Les coups de cœur #305

07 septembre 2020   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #305

Julie Baijer et Camille Brasselet, nos coups de cœur #305, maîtrisent l’art de la composition. La première capture les lignes géométriques de l’espace urbain, et la seconde le contraste entre le corps et son environnement.

Julie Baijer

«

Séoulite est issue de mes déambulations dans la capitale de Corée du Sud. Les images qui la composent évoquent des passages, des traversées… “Traversée” est ici définie comme le passage d’un point d’origine à un point final, une action spatiale, ou psychologique », raconte Julie Baijer, 20 ans, étudiante en photographie à Louis Lumière. La jeune photographe a développé, depuis une dizaine d’années, une œuvre minimaliste, inspirée par l’architecture. « Ma vision déconstruite a pris un sens lorsque j’ai eu l’occasion de me confronter à des œuvres architecturales dans un but professionnel. La confrontation ralentie à ces géants statiques et intemporels donne la possibilité de refaçonner un sujet à partir de ses éléments fondamentaux : les lignes, les textures, et les contrastes », explique-t-elle. Avec Séoulite, Julie Baijer souligne son amour des compositions géométriques et partage ses errances en terres étrangères.

© Julie Baijer

© Julie Baijer© Julie Baijer

© Julie Baijer

© Julie Baijer

Camille Brasselet

Originaire de Normandie, Camille Brasselet a étudié aux Beaux-Arts avant de se tourner vers la photographie. « Je pense que mon esthétique s’est beaucoup nourrie de ces diverses influences picturales. J’appréhende plutôt la construction de mes images sous forme d’aplats de couleur, de formes, et de points de vue », précise-t-elle. Fascinée par le corps et la place qu’il prend dans son environnement, l’artiste débute À côté en 2018. Une série graphique capturant des silhouettes – souvent nues – figées dans un espace coloré. « Je suis très stricte quant au cadrage, à la composition et aux couleurs : je ne dirais pas qu’il s’agit d’une quête de la perfection, mais plutôt d’une recherche de la forme photographique telle que je l’appréhende, qui me fait ressentir une certaine plénitude, une douceur sourde et étrange », confie-t-elle. Dominé par les tons pastel, l’univers construit par Camille Brasselet joue avec nos perceptions du réel et capture un espace aussi surréaliste que délicat.

© Camille Brasselet

© Camille Brasselet© Camille Brasselet

© Camille Brasselet

© Camille Brasselet

Image d’ouverture : © Camille Brasselet

Explorez
Wes Anderson à la Cinémathèque : quand le cinéma devient photographie
Kara Hayward dans Moonrise Kingdom (2012), image tirée du film © DR
Wes Anderson à la Cinémathèque : quand le cinéma devient photographie
L'univers de Wes Anderson s'apparente à une galerie d'images où chaque plan pourrait figurer dans une exposition. Cela tombe à pic : du...
22 février 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Javier Ruiz au rythme de Chungking
© Javier Ruiz
Javier Ruiz au rythme de Chungking
Avec sa série Hong Kong, Javier Ruiz dresse le portrait d’une ville faite d’oxymores. Naviguant à travers le Chungking Mansions et les...
21 février 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Juno Calypso : palais paranoïaque
© Juno Calypso. What to Do With a Million Years ? « Subterranean Kitchen »
Juno Calypso : palais paranoïaque
Dans sa série What to Do With a Million Years ? , la photographe britannique Juno Calypso investit un abri antiatomique extravagant non...
20 février 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
La sélection Instagram #494 : explosion de nuances
© Maria Louceiro / Instagram
La sélection Instagram #494 : explosion de nuances
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine s’approprient la couleur. En hommage aux beaux jours qui reviennent doucement...
18 février 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les images de la semaine du 17.02.25 au 23.02.25 : sonder la société
© Aletheia Casey
Les images de la semaine du 17.02.25 au 23.02.25 : sonder la société
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye sondent la société par l’entremise de mises en scène, de travaux...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Wes Anderson à la Cinémathèque : quand le cinéma devient photographie
Kara Hayward dans Moonrise Kingdom (2012), image tirée du film © DR
Wes Anderson à la Cinémathèque : quand le cinéma devient photographie
L'univers de Wes Anderson s'apparente à une galerie d'images où chaque plan pourrait figurer dans une exposition. Cela tombe à pic : du...
22 février 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
A Lost Place : Aletheia Casey évoque le traumatisme des feux australiens
© Aletheia Casey
A Lost Place : Aletheia Casey évoque le traumatisme des feux australiens
À travers A Lost Place, Aletheia Casey matérialise des souvenirs traumatiques avec émotion. Résultant de cinq années de travail...
21 février 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Javier Ruiz au rythme de Chungking
© Javier Ruiz
Javier Ruiz au rythme de Chungking
Avec sa série Hong Kong, Javier Ruiz dresse le portrait d’une ville faite d’oxymores. Naviguant à travers le Chungking Mansions et les...
21 février 2025   •  
Écrit par Marie Baranger