Nos coups de cœur #397, Miléna Hidalgo et Élise Saint-Upéry, s’inspirent toutes deux de leur passion pour créer : l’une prend appui sur la psychologie, et l’autre, le cinéma.
Miléna Hidalgo
Miléna Hidalgo, 26 ans, a poursuivi en parallèle deux passions : la photographie et la psychologie. Deux disciplines qui se répondent au sein de sa pratique, et résonnent harmonieusement. « L’objectif, à la manière d’une thérapie, et de me montrer présente, de créer un climat de confiance avec les personnes que je capture, tout en restant la plus discrète possible. Ainsi, je parviens à capter des moments authentiques et sincères, sans demander à mes modèles de poser », explique-t-elle. C’est à l’adolescence que l’autrice installée entre la Corse et Montpellier s’est tournée vers le langage visuel pour exprimer ses émotions. Un moyen, pour une jeune femme encore pudique, de converser et s’exprimer. Aujourd’hui, elle place toujours l’humain au cœur de ses œuvres. « J’aime particulièrement enregistrer des moments volatiles d’amour entre des ami·es, un parent et son enfant, dans un couple… J’aborde également la question du temps – via mes photos, j’essaie de faire une pause, une parenthèse, un flashback », ajoute-t-elle. Inspirée par Charlotte Abramow ou encore Maud Chalard, « des femmes engagées et extrêmement talentueuses », Miléna Hidalgo fige des instants nostalgiques, des sourires fugaces, des atmosphères chaleureuses avec une sensibilité à fleur de peau. Un travail d’où s’échappe une touchante poésie.
© Miléna Hidalgo
Élise Saint-Upéry
Couleurs pop, portraits dénudés, visages grimés, genres déconstruits… Les images d’Élise Saint-Upéry capturent l’humain dans toutes ses nuances. C’est grâce à l’argentique que la jeune artiste de 23 ans a découvert le médium photographique, alors qu’elle étudiait le cinéma. Profondément inspirée par le 7e art, elle ne cesse d’imaginer des récits, qui ancrent ses clichés dans une narration, un imaginaire bien à elle. « J’essaie toujours de recréer une ambiance, un décor particulier, une fiction. Dès mes premiers pas, la photo studio – improvisée dans ma chambre – s’est imposée à moi. J’ai pendant longtemps shooté mes ami·es mais je me tourne aujourd’hui de plus en plus vers des modèles professionnel·les », explique-t-elle. Au cœur de ses travaux ? « L’envie de produire des clichés esthétiquement beaux, bien sûr, mais également de proposer des représentations alternatives des genres, et de la masculinité. Je m’intéresse également beaucoup à la notion d’intimité, et j’essaie d’ajouter une composante documentaire à mes créations », commente-t-elle. Ambassadrice du female gaze, Élise Saint-Upéry poursuit donc sa quête de splendeur et de sens, jouant avec les formes, l’humour, et la délicatesse pour faire apparaître ses ébauches d’histoires.
© Élise Saint-Upéry
Image d’ouverture : © Miléna Hidalgo