Les coups de cœur #450 : Tybald Jaud et Vincent Binant

17 juillet 2023   •  
Écrit par Ana Corderot
Les coups de cœur #450 : Tybald Jaud et Vincent Binant
© Vincent Binant

Tybald Jaud et Vincent Binant, nos coups de cœur #450, diffusent la lumière dans l’ombre. Chez l’un, elle s’immisce partout dans le paysage. Chez l’autre, c’est celle qui émane du mouvement diffus des corps.

© Tybald Jaud
© Tybald Jaud
© Tybald Jaud
© Tybald Jaud

Tybald Jaud

« Le paysage doit laisser de la place à l’imaginaire, le ciel à est très important dans mes images. Il permet justement de s’évader et de laisser une porte de sortie. Les nuages qui passent et qui diffèrent chaque seconde sont une source d’inspiration inépuisable », confie Tybald Jaud. Tout a commencé il y a une quinzaine d’années, en s’amusant à photographier ses ami·es au skate park. Quelque temps plus tard, diplômé d’un baccalauréat professionnel de photographie, il s’installe peu à peu dans le milieu en répondant à des commandes, ou en entamant ses projets personnels. Depuis, la photographie relève davantage du plaisir que de la contrainte purement professionnelle. Fasciné par la force narrative des clichés de Sabine Weiss, de Willy Ronis, ou de Henri Cartier Bresson, Tybald Jaud reste ouvert aux choses passagères, et veille à révéler le non-évènement. « Ce sont ces petites choses, invisibles pour celles et ceux qui ne prennent pas le temps d’observer, qui me parlent. Que ce soit un rayon de soleil qui pointe son nez sur un coin de rue à une heure bien précise, du linge qui sèche, il se passe constamment quelque chose. » Et dans l’ensemble, le paysage occupe une place privilégiée. Il est celui de tous les possibles, celui où la lumière de la lune filtre les cauchemars noirs, où la vie passe et le temps avec.

© Tybald Jaud
© Tybald Jaud
© Vincent Binant
© Vincent Binant
© Vincent Binant

Vincent Binant

Passionné par la création, intrigué par les rapports humains, et interrogeant la temporalité des choses, Vincent Binant construit une galerie photographique où la beauté des corps et de la nature, se heurte au à un sarcasme latent. Suggérer des émotions par le mouvement ou l’abstraction, tels sont les ambitions du photographe, celles qui guident son processus artistique.« Je n’ai jamais pu vivre sans créer, mais c’est dans la photographie que j’ai trouvé́ le médium qui m’est le plus propre, en me servant d’une réalité dont je me moque totalement, une réalité dont je suis détachée, que je réinterprète pour ne jamais rester passif face à celle donnée, plutôt pour livrer la mienne, souvent déformée, mais toujours esthétique », déclare-t-il. Le désir, les côtés obscurs de l’âme, la mort du monde et la renaissance par la peur… Dans les monochromes de Vincent Binant, l’approche du sujet est floue, voire parfois déroutante, et nous emporte sans qu’on ait eu le temps de s’en apercevoir. « J’aime que le noir et blanc nous confrontent directement aux choses sans trop de nuances. Je suis foncièrement comme cela dans la vie, et c’est pourquoi mon travail me ressemble tout naturellement », conclut-il.

© Vincent Binant
© Vincent Binant
© Vincent Binant
Explorez
Les images de la semaine du 1er décembre 2025 : surface et profondeur
© Carla Rossi
Les images de la semaine du 1er décembre 2025 : surface et profondeur
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les photographes publiés sur les pages de Fisheye s’intéressent autant à la surface qu’à la...
07 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
3 livres à offrir à Noël : réel, fiction et mode
Dior par Yuriko Takagi © Yuriko Takagi
3 livres à offrir à Noël : réel, fiction et mode
Noël approche. À cette occasion, la rédaction de Fisheye vous concocte des sélections de ses livres photo préférés, que vous...
05 décembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Pour Noël, Tendance Floue organise une vente de tirages à moins de 70 euros
© Céline Croze / Tendance Floue
Pour Noël, Tendance Floue organise une vente de tirages à moins de 70 euros
Jusqu’au 10 décembre 2025, les membres de Tendance Floue vous proposent d’acquérir certaines de leurs œuvres grâce à une vente...
04 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
La sélection Instagram #535 : surfaces texturées
© Laura Barth / Instagram
La sélection Instagram #535 : surfaces texturées
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine explorent la matérialité de la photographie. Du papier aux émulsions, en passant...
02 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les coups de cœur #568 : Bastien Bilheux et Thao-Ly
© Bastien Bilheux
Les coups de cœur #568 : Bastien Bilheux et Thao-Ly
Bastien Bilheux et Thao-Ly, nos coups de cœur de la semaine, vous plongent dans deux récits différents qui ont en commun un aspect...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 1er décembre 2025 : surface et profondeur
© Carla Rossi
Les images de la semaine du 1er décembre 2025 : surface et profondeur
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les photographes publiés sur les pages de Fisheye s’intéressent autant à la surface qu’à la...
07 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Dörte Eißfeldt, lauréate du prix Viviane Esders 2025
© Dörte Eißfeldt
Dörte Eißfeldt, lauréate du prix Viviane Esders 2025
Dörte Eißfeldt reçoit le prix Viviane Esders 2025 pour une œuvre qui repousse les frontières du médium, alliant rigueur conceptuelle et...
06 décembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
3 livres à offrir à Noël : réel, fiction et mode
Dior par Yuriko Takagi © Yuriko Takagi
3 livres à offrir à Noël : réel, fiction et mode
Noël approche. À cette occasion, la rédaction de Fisheye vous concocte des sélections de ses livres photo préférés, que vous...
05 décembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine