Il a voulu être écrivain avant de devenir photographe. Ces deux grands modèles étaient Flaubert et Baudelaire. Walker Evans (1903-1975) s’est mis à la photo sur la tard. Ses premières images amateurs, il les réalisent à Paris, où il séjourne entre 1926 et 1929. Le déclic a lieu lorsqu’il retourne à New York : il se découvre photographe. « À l’époque, il avait un style très classique », explique Clément Chéroux au micro de Regardez Voir,
« ce n’est qu’à partir de 1933 qu’il trouve son style, celui du photographe de l’Amérique. »
Son talent explose, la reconnaissance aussi. En 1938 a lieu au MoMa de New York une première exposition dédiée à son travail. Quelle est la clé de ce succès ? La réponse réside peut-être dans le regard d’Allie Mae Burroughs, cette jeune femme dont il a tiré ce portrait si célèbre en 1936. Cet été là, le photographe est envoyé en reportage par le magazine Fortune. Accompagné de l’écrivain James Agee, il partage pendant 3 semaines le quotidien de métayers de l’Alabama pour documenter le quotidien des fermiers durant la Grande Dépression. Cette expérience humaine marquera profondément Walker Evans. Ce récit est aussi celui de toute une vie, présentée à travers 300 photographies et une centaine de documents au Centre Pompidou, jusqu’au 14 août prochain.
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→ Et sur le site du Centre Pompidou : www.centrepompidou.fr