Marguerite Bornhauser moissonne ses images en se laissant guider par les couleurs et les lumières, les textures et les matières…
Fascinée par le réel, qu’elle rencontre ou qu’elle reconstruit, elle engrange des photographies qu’elle assemble ensuite en un récit intrigant, mais ouvert. Si cette série fait allusion à La Moisson rouge (1929) de Dashiell Hammett – considéré comme le fondateur du roman noir –, il s’agit plus ici d’un clin d’œil que d’une volonté d’illustrer l’écrivain. Le rouge sans le noir en quelque sorte.
Laissant de côté les approches documentaire ou conceptuelle, elle compose son parcours photographique comme une musique, en toute liberté. Chacun est alors libre de se laisser cueillir par ses images, en toute volupté. Après avoir été exposée à la Maison européenne de la photo cet été, Moisson rouge sera aussi présentée en novembre au Grand Palais, dans le cadre de Paris Photo, et fera l’objet d’un livre aux éditions Poursuite. Belle récolte !
Cet article est à retrouver dans Fisheye #38, en kiosque et disponible ici.
© Marguerite Bornhauser