Nouveaux regards sur Paris

26 décembre 2018   •  
Écrit par Maria Teresa Neira
Nouveaux regards sur Paris

L’Hôtel de Ville de Paris accueille jusqu’au 5 janvier 2019 les clichés de jeunes photographes contemporains. Une exposition collective qui renouvelle l’imaginaire de la ville lumière.

Conçue par Anna Planas, Pierre Hourquet et Fannie Escoulen, et lancée en novembre l’exposition Photographier Paris – Nouveaux regards sur la ville affiche le travail de seize artistes. Les photographes, issus de tous horizons, portent un regard renouvelé sur la capitale. La ville-musée devient un espace décalé et insolite.  Les images de Photographier Paris – Nouveaux regards sur la ville compose une balade visuelle aux quatre coins de Paris.

Yusuf Sevincli, photographe turc, capture le rythme et la tension de la ville à travers des images obscures et trépidantes. Dans une approche plus expérimentale, Stephan Keppel reproduit sur ses images les textures et les replis qui tissent la surface de la ville. Laurent Chardon, cofondateur du festival Polycopies, nous rapporte des fragments urbains pris à la volée lors de randonnées nocturnes et hivernales. Thomas Boivin – un photographe repéré lors du festival Paris Saint-Germain 2018 – arpente les rues de Belleville, en photographiant depuis 2010 les habitants de ce quartier éclectique.

© Yusuf Sevincli

© Yusuf Sevincli

La touche comique est apportée par Louis Matton. Il est l’auteur d’Aéroparis, un projet d’aéroport «Grand-Paris-Centre» situé dans l’hyper-centre parisien. Un projet urbanistique fictif, qui nous fait réfléchir sur la métropole et l’exploitation de ses espaces. Un questionnement qui retrouve écho dans les images de Geoffroy Matthieu, soutenu par le Centre National des Arts Plastiques (CNAP). Le photographe français s’intéresse aux nouvelles formes de ruralité et à la production agricole dans la métropole parisienne. Lucile Boiron photographie les migrants depuis 2016 dans les campements de réfugiés à Paris. Sa série Young Adventurers Chasing the Horizon, aux couleurs contrastées, renouvelle la photographie documentaire classique. Les images de Lucille Boiron sont déchirantes par l’opposition entre l’esthétique pop qu’elles dégagent et le fond tragique qu’elles contiennent. Ola Rindal, photographe norvégienne installée à Paris, porte le regard sur les détails éphémères que le quotidien nous fait oublier. Elle capture l’essence de la ville à travers les espaces intermédiaires. Paulien Oltheten, lauréate du Prix Découverte des Rencontres d’Arles, nous emmène dans le quartier des Olympiades avec une série réalisée durant sa résidence à la Cité des Arts de Paris. Elle signe également NON, une œuvre réalisée autour d’un graffiti retrouvé dans un quartier. Pour cette œuvre, elle a confronté ses images avec les voix enregistrées des passants devant le graffiti. Le travail de Peter Tillessen met en lumière l’incongruité du quotidien. Dans sa série Superficial Images, ce photographe allemand intègre l’humour à ses images. Laurent Kronental photographie quant à lui les grands ensembles de Paris. Ensemble ils composent une mosaïque de la ville, une nouvelle cartographie éclectique à découvrir en plein cœur de Paris, avant le 5 janvier.

© Laurent Chardon© Stephan Keppel

© à.g. Stephan Keppel, à.d. Laurent Chardon

© Thomas Boivin

© Thomas Boivin

© Louis Matton

© Louis Matton

© Lucille Boiron© Ola Rindal

© à.g. Lucille Boiron, à.d. Ola Rindal

© Sandra Rocha

© Sandra Rocha

© Peter Tillessen© Paulien Oltheten

© à.g. Paulien Oltheten, à.d. Peter Tillessen

Photo de couverture © Thomas Boivin

Explorez
Rebecca Topakian : le destin revisité de Dame Gulizar
Dame Gulizar and other love stories © Rebecca Topakian
Rebecca Topakian : le destin revisité de Dame Gulizar
Jusqu'au 21 décembre 2024, dans le cadre de PhotoSaintGermain et de Un Week-end à l'est 2024, Rebecca Topakian, photographe...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Marie Baranger
Jérémy Saint-Peyre et les cicatrices invisibles des traumatismes
© Jérémy Saint-Peyre
Jérémy Saint-Peyre et les cicatrices invisibles des traumatismes
Dans Là où même le bleu du ciel est sale, Jérémy Saint-Peyre s’intéresse aux « violences latentes », invisibles et douloureuses, qui...
03 décembre 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Dans l’œil de Sara Imloul : un portrait et sa catharsis
© Sara Imloul
Dans l’œil de Sara Imloul : un portrait et sa catharsis
Cette semaine, plongée dans l’œil de Sara Imloul, autrice de Das Schloss. Dans cette série, à découvrir en ce moment même à Deauville...
02 décembre 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Superfacial : la célébrité selon Audrey Tautou
© Audrey Tautou
Superfacial : la célébrité selon Audrey Tautou
Le 29 novembre 2024 marque le retour d’Audrey Tautou. Non pas sur les grands écrans des salles sombres, là où on avait l’habitude de la...
29 novembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Rebecca Topakian : le destin revisité de Dame Gulizar
Dame Gulizar and other love stories © Rebecca Topakian
Rebecca Topakian : le destin revisité de Dame Gulizar
Jusqu'au 21 décembre 2024, dans le cadre de PhotoSaintGermain et de Un Week-end à l'est 2024, Rebecca Topakian, photographe...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Marie Baranger
Sarah Moon inaugure le nouveau rendez-vous de Chanel autour de la création des images
© Sarah Moon
Sarah Moon inaugure le nouveau rendez-vous de Chanel autour de la création des images
À compter du 5 décembre 2024, le 7 à 9 de Chanel se tiendra tous les deux mois au Jeu de Paume. Gracieusement ouvert à toutes et à...
04 décembre 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
AImagine : l'exposition du Hangar qui interroge l'intelligence artificielle
© Pascal Sgro
AImagine : l’exposition du Hangar qui interroge l’intelligence artificielle
Le Hangar à Bruxelles accueillera, du 24 janvier au 15 juin 2025, AImagine - Photography and generative images, une exposition collective...
04 décembre 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
Jérémy Saint-Peyre et les cicatrices invisibles des traumatismes
© Jérémy Saint-Peyre
Jérémy Saint-Peyre et les cicatrices invisibles des traumatismes
Dans Là où même le bleu du ciel est sale, Jérémy Saint-Peyre s’intéresse aux « violences latentes », invisibles et douloureuses, qui...
03 décembre 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas