La MEP, la collection Gervanne + Matthias Leridon et la Cité internationale des arts viennent de révéler le nom de l’artiste qui rejoindra leur résidence dédiée à la jeune photographie africaine. Il s’agit de Thero Makepe, photographe non-binaire d’origine botswanaise.
Pour la deuxième année consécutive, la Maison Européenne de la Photographie, la collection Gervanne + Matthias Leridon et la Cité internationale des arts ont lancé l’appel à candidatures de leur résidence dédiée à la création africaine. Par ce biais, le programme entend soutenir la photographie émergente du continent – souvent méconnue de l’Occident – tout en soulignant la diversité des pratiques existantes. D’une part, les institutions offrent de la visibilité aux artistes qui y prennent part. D’autre part, elles leur permettent de se déplacer pour partager leurs œuvres et de toucher de nouveaux publics, mais également d’élargir leur réseau artistique et professionnel.
Responsabilité individuelle en temps de crise
L’heure des résultats est arrivée, et c’est Thero Makepe, photographe non-binaire d’origine botswanaise, qui devient la·le lauréat·e de cette nouvelle édition. Iel sera en résidence à la Cité internationale des arts du 3 mars au 26 mai 2023 et sera accompagné·e par des équipes de spécialistes de la MEP, de la collection Gervanne + Matthias Leridon et de la Cité internationale des arts. Au cours de ces trois mois, ce membre fondateur du Pavillon du Botswana – un collectif de jeunes artistes locaux impliqués dans le développement créatif du pays – imaginera un ensemble d’œuvres inédit, provisoirement nommé The Powers That Be.
Photos de famille, portraits mis en scène, documentaires, photomontages, articles de journaux, archives en tout genre… Au fil d’un entremêlement d’images, l’artiste évoquera ces entités susceptibles d’exercer un contrôle psychologique sur les individus dont on lui a tant parlé tout au long de son existence au Botswana et en Afrique du Sud. Institutions religieuses, éducatives et entreprises… Chacun des lieux qu’iel a fréquentés semble habité par ces récits, passés et présents, qui ont non seulement façonné son identité, mais également celles des personnes qui peuplent ces régions. À l’instar de ses précédentes séries, souvent matérialisées sous la forme de livres, celle-ci déclinera une fois de plus son sujet de prédilection et s’attachera à la responsabilité individuelle en temps de crise.
© Thero Makepe