Le Jeu de Paume s’associe avec le Paris Université Club et Analog Sport, ils profitent des Jeux Olympiques 2024 pour faire briller le sport amateur. Iels ont proposé une mission photographique à six artistes pendant trois mois, du 13 juin au 17 septembre 2023.
Les jeux Olympiques de 2024 arrivent à grand pas, pour l‘occasion le Jeu de Paume s’associe avec le Paris Université Club et Analog Sport – association qui promeut l’insertion des jeunes par la photographie argentique et le sport – pour proposer une mission photographique sur le sport amateur. Six artistes, de styles et de générations différentes, sont réuni·es pendant trois mois, du 13 juin au 17 septembre 2023. L’objectif ? Qu’iels pratiquent un sport de leur choix avec les adhérents du Paris Université Club et mènent, à partir de ce dernier, un projet artistique. Une manière de mettre en lumière un milieu habituellement délaissé par les artistes pour délivrer une vision inédite, sensible et populaire du sport amateur.
Les projets, commencés en juin, sont restitués en septembre 2023, à plusieurs occasions et dans divers formats. Le jeu de Paume s’habille d’une table ronde (mardi 12 septembre) alors qu’une exposition prendra place à Paris Université Club à l’occasion du festival Formes Olympiques x PUC (17 septembre). Plusieurs stages d’initiation gratuit ont été organisés par Analog Sport durant l’été pour des jeunes ne partant pas en vacances. Se déroulant à Villiers sur Marne avec l’Espace Roland Dubroca, Belleville grâce à l’association Tatane ou encore Massy avec Football 59 Together, ils ont permis à des jeunes de s’initier à la photographie argentique. Mais surtout, Superpixel est l’occasion pour les six artistes de se tester sur une nouvelle discipline.
La versatilité du sport
Iels viennent tous·tes d’endroits différents et leur art s’en ressent. Pourtant, pour cette mission proposée par le Jeu de Paume et Paris Université Club, iels se sont adapté·es. Plongé·es au cœur de l’univers du sport amateur relève du challenge pour ces artistes, très peu habitué·es, pour la plupart, à ce monde. Bien que certain·es le côtoie de près, finalement. C’est le cas de Florence At qui a travaillé sur l’handisport en proposant une vision poétique du para athlétisme. Diplômé du CE3P d’Ivry-sur-Seine, elle s’est spécialisée dans ce milieu depuis 1998. Un parcours qui diffère grandement de celui d’Aglaé Bory. La francilienne, formée à l’École Nationale de photographie d’Arles développe un art entre documentaire et fiction autour de la figure humaine, du portrait, de l’autoportrait et du paysage humain. Pour ce projet, la photographe questionne la pratique des sports aquatiques sur la Seine en Île-de-France. Ce n’est pas la seule francilienne à faire partie de ce projet. Originaire de la Seine Saint Denis, Marvin Bonheur, est parti depuis tout jeune en quête de compréhension du territoire d’où il vient. Arpentant les lieux hantés du 93 avec son appareil compact argentique 35mm, l’homme renoue pour l’occasion avec son sport de cœur : le handball. Une autre discipline est mise à l’honneur par Salomé Guilloret, qui a eu l’opportunité de collaboré avec Marvin Bonheur. Travaillant déjà autour du sport, elle a voulu poursuivre sa recherche sur l’escrime, déjà entamé lors de la réalisation d’une série sur le Penthathlon avec Élodie Clouvel. Dans un autre registre, bien que sportif, Aché Issakha s’est concentrée sur l’observation des randonnées pédestres. La jeune femme de 24 ans s’est mis en tête de gravir les sept plus hauts sommets du monde et de promouvoir les sports outdoor, généralement exclus de la banlieue. Quant au dernier des six auteurices, Guillaume Martial, il a approfondi son œuvre sur le corps sportif et ses espaces de jeu. Après dix ans de patinage artistique, inspiré par le cinéma burlesque, l’image animée, le sport ou encore le monde du cirque, il garde son ton humoristique bien caractérisé dans ses compositions. En somme, Superpixel propose un joli panel éclectique de productions artistiques dont le sport en est l’essence.