Tanguy Delavet et le vague à l’âme ambiant

14 juillet 2023   •  
Écrit par Ana Corderot
Tanguy Delavet et le vague à l'âme ambiant
© Tanguy Delavet

C’est en puisant dans les films de ses réalisateurices préféré·es – Gaspard Noé, Maïween, Xavier Dolan… – ou dans des influences musicales que Tanguy Delavet compose ses images nimbées de mélancolie. Auvergnat d’origine, c’est au contact de son père, lors de randonnées en montagne, qu’il découvre le médium. Depuis, il s’est installé à Paris, ville de ses émois photographiques et cinéphiles, d’où il crée avec passion. « Je photographie souvent mes proches, donc naturellement ces souvenirs-là sont précieux, et le deviennent de plus en plus avec le temps. Des gens rentrent dans nos vies, nous bouleversent puis s’en vont, immortaliser ces moments-là grâce au portrait m’offre ce que me procure parfois le cinéma », confie-t-il. Mouvement incessant, courses éperdues, lumières et néons luminescents, visages en quête d’attention, mirages d’amour et de douceur… Dans l’ensemble du corpus photographique de Tanguy Delavet, l’humain se révèle par effeuillage de couches successives, tout en conservant une once de mystère. « J’ai découvert l’énergie nostalgique dans le cinéma, surtout par le biais du film The Place Beyond the Pines qui m’a beaucoup marqué. C’est une émotion très forte qui me parle, je la comprends, je l’aime. J’aime mes souvenirs, mes ami·es, c’est ce qui me nourrit. Le temps passe et je ne veux pas tomber dans le piège de l’oubli, je veux me souvenir du temps passé, qu’il soit positif ou négatif. Mes images sont une sorte d’hommage à mes souvenirs », conclut-il.

© Tanguy Delavet

Explorez
5 coups de cœur qui s’intéressent aux réalités du corps
© Rebeca Balas
5 coups de cœur qui s’intéressent aux réalités du corps
Tous les lundis, nous partageons les projets de deux photographes qui ont retenu notre attention dans nos coups de cœur. Cette semaine...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Samuel Edwards : désirs en miroir
© Samuel Edwards
Samuel Edwards : désirs en miroir
Récemment diplômé de la Central Saint Martins College of Art and Design à Londres, Samuel Edwards navigue dans un univers où s'imbriquent...
15 mai 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas
La sélection Instagram #506 : avec la légèreté d'une plume
© Oana Stoian / Instagram
La sélection Instagram #506 : avec la légèreté d’une plume
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine saisissent un instant, un moment suspendu dans l’air, une respiration, une...
13 mai 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #543 : Clarice Sequeira et Maurizio Orlando
© Clarice Sequeira
Les coups de cœur #543 : Clarice Sequeira et Maurizio Orlando
Clarice Sequeira et Maurizio Orlando, nos coups de cœur de la semaine, proposent un regard intime sur soi et sur l'autre. La première...
12 mai 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Nos derniers articles
Voir tous les articles
5 coups de cœur qui s’intéressent aux réalités du corps
© Rebeca Balas
5 coups de cœur qui s’intéressent aux réalités du corps
Tous les lundis, nous partageons les projets de deux photographes qui ont retenu notre attention dans nos coups de cœur. Cette semaine...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 12 mai 2025 : cinéma, expositions et magazine
© Lucile Boiron
Les images de la semaine du 12 mai 2025 : cinéma, expositions et magazine
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye vous parlent de cinéma, des expositions du moment, de mode et d’esthétiques...
18 mai 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les dessous de l'agence Stock Photo : un récit visuel du Québec
Deux jeunes Inuit pratique le chant de gorge devant leurs camarades. Campement d'Okpiapik. Nunavik, 1999 © Jean-François LeBlanc
Les dessous de l’agence Stock Photo : un récit visuel du Québec
Dans le livre Agence Stock Photo, Une histoire du photojournalisme au Québec, la photographe Sophie Bertrand et la directrice artistique...
17 mai 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Un regard brut sur l’exil récompensé par le Saltzman-Leibovitz Prize
© Zélie Hallosserie
Un regard brut sur l’exil récompensé par le Saltzman-Leibovitz Prize
À seulement 21 ans, Zélie Hallosserie remporte le premier Saltzman-Leibovitz Photography Prize pour The Game, un projet...
16 mai 2025   •  
Écrit par Fabrice Laroche