

C’est en puisant dans les films de ses réalisateurices préféré·es – Gaspard Noé, Maïween, Xavier Dolan… – ou dans des influences musicales que Tanguy Delavet compose ses images nimbées de mélancolie. Auvergnat d’origine, c’est au contact de son père, lors de randonnées en montagne, qu’il découvre le médium. Depuis, il s’est installé à Paris, ville de ses émois photographiques et cinéphiles, d’où il crée avec passion. « Je photographie souvent mes proches, donc naturellement ces souvenirs-là sont précieux, et le deviennent de plus en plus avec le temps. Des gens rentrent dans nos vies, nous bouleversent puis s’en vont, immortaliser ces moments-là grâce au portrait m’offre ce que me procure parfois le cinéma », confie-t-il. Mouvement incessant, courses éperdues, lumières et néons luminescents, visages en quête d’attention, mirages d’amour et de douceur… Dans l’ensemble du corpus photographique de Tanguy Delavet, l’humain se révèle par effeuillage de couches successives, tout en conservant une once de mystère. « J’ai découvert l’énergie nostalgique dans le cinéma, surtout par le biais du film The Place Beyond the Pines qui m’a beaucoup marqué. C’est une émotion très forte qui me parle, je la comprends, je l’aime. J’aime mes souvenirs, mes ami·es, c’est ce qui me nourrit. Le temps passe et je ne veux pas tomber dans le piège de l’oubli, je veux me souvenir du temps passé, qu’il soit positif ou négatif. Mes images sont une sorte d’hommage à mes souvenirs », conclut-il.












