Une fiction prémonitoire

26 mars 2020   •  
Écrit par Anaïs Viand
Une fiction prémonitoire

François-Xavier Marciat, photographe belge de 38 ans, livre dans Lockdown sa vision du confinement et de l’après. Un travail graphique, minimaliste (et prémonitoire ?) entamé il y a un an.

« J’ai un besoin constant de prendre du recul, et de me couper du monde pour me retrouver et réfléchir en toute quiétude », annonce François-Xavier Marciat. La dernière série de ce photographe installé en Belgique raisonne particulièrement avec notre triste actualité. Et pourtant, il a amorcé Lockdown (NDLR, le confinement) il y a un an. Son intention ? « Montrer un monde calme, au ralenti, et une nature à l’état brut ». Et l’annonce du confinement a sonné comme une note finale. « L’intention initiale de la série s’est évidemment renforcée avec l’actualité. J’ai terminé la série 15 jours avant le premier jour de confinement en Belgique. Elle n’avait pas encore de nom définitif, et j’attendais d’avoir un moment libre pour finaliser mon éditing. En tant que graphiste, j’ai pour habitude de travailler dans les secteurs culturel, évènementiel et publicitaire. Avec la crise du Covid-19, j’ai subitement eu du temps pour moi… », confie-t-il.

© François-Xavier Marciat© François-Xavier Marciat

Une attitude positive

En parcourant ses images graphiques, et minimalistes, d’aucuns y verront une distanciation sociale et une anxiété affirmées, pourtant, François-Xavier Marciat développe une attitude positive. « Le confinement est un temps propice à l’introspection. Et s’il permettait de se connaître soi-même, et de mieux percevoir le monde extérieur ? ». L’individu est absent de ses photos, il insiste pourtant sur l’aspect collectif du confinement : « en respectant les mesures, nous prenons soin des autres, tout en gardant un contact avec le monde extérieur – la solitude aurait sans doute été bien plus marquée si nous n’avions pas autant d’outils de communication ». Comme beaucoup de confinés, l’artiste belge se languit de la fin de cette crise sanitaire, et rêve d’un retour à la nature. « J’ai toujours considéré important d’être relié à la nature. Et encore plus aujourd’hui et ce, d’autant plus qu’elle a retrouvé de son calme et de sa superbe. La photographie de la biche symbolise d’ailleurs une reprise de ses droits », ajoute-t-il. François-Xavier Marciat livre ici une réflexion intéressante sur un après-demain plus serein.

© François-Xavier Marciat

© François-Xavier Marciat © François-Xavier Marciat © François-Xavier Marciat

© François-Xavier Marciat © François-Xavier Marciat

© François-Xavier Marciat

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