Focus sur les cinq découvertes préférées des lecteurs, présentées en juin 2020 sur le site de Fisheye : Maria Lax, AnaHell & Nathalie Dreier, Victoria E. Paternó, Max Zerrahn et Margaret Lansink.
1. Maria Lax
« C’est lors d’une visite chez mes parents, dans ma ville natale, que je suis tombée sur un livre que mon grand-père, Soini Lax, avait écrit en 1972. Il s’agit d’un recueil de témoignages d’observations d’ovnis qu’il avait rassemblé dans les années 70 alors qu’il travaillait comme journaliste. Il était déjà atteint de démence à l’époque, et ne pouvait donc pas me parler de ces histoires. J’étais tellement intriguée que je suis allée trouver les personnes mentionnées dans son carnet. J’ai fait des dizaines d’interviews avec des habitants qui avaient vu la lumière », explique Maria Lax, installée à Londres et originaire d’une petite ville du nord de la Finlande. Entre enquête journalistique et fiction fantasmagorique, l’ouvrage Some Kind of Heavenly Fire de Maria Lax met en exergue la présence d’ovnis en Finlande. Un livre à la fois esthétique et curieux.
© Maria Lax
2. AnaHell & Nathalie Dreier
« Le corps humain est le plus accessible et certainement le plus puissant des outils pour l’expression de soi. Chacun en possède – au-delà du statut social, de l’ethnicité ou du genre. On peut aussi l’utiliser pour interroger l’identité humaine : le corps peut être modulable à souhait, alors, l’identité aussi. Le corps est également un moyen de mise en relation avec le monde. » Une amitié, deux photographes : AnaHell & Nathalie Dreier s’exercent au travail complexe de l’autoportrait, en duo. Elles repoussent les frontières de la réalité pour développer un travail sur le corps et l’intimité.
© AnaHell & Nathalie Dreier
3. Victoria E. Paternó
Photographe d’origine vénézuélienne, Victoria E. Paternó nous emmène en Méditerranée, là où la couleur azure de l’eau et les petits villages centenaires l’inspirent. Habituée des shootings de mode, l’artiste n’aime pas définir son esthétique. « C’est une simple réponse directe à une stimulation visuelle », précise-t-elle. Lors de ses voyages, elle construit un journal visuel, aussi frais que contemplatif.
© Victoria E. Paternó
4. Max Zerrahn
Dans son premier livre, Snake Legs 蛇足, Max Zerrahn s’inspire d’un proverbe ancestral pour illustrer le Japon de manière paisible et silencieuse. Entre banalités et poésie du quotidien, le photographe berlinois signe une monographie envoûtante où la redondance devient fascinante.
© Max Zerrahn
5. Margaret Lansink
En juillet 2018, aux Rencontres de la photographie d’Arles, Fisheye découvrait le projet poignant Borders of Nothingness. Une série noir et blanc, dans laquelle Margaret Lansink expose ses émotions face à la perte de contact d’un être cher, sa fille. L’histoire continue et prend désormais la forme d’un deuxième opus : Borders of Nothingness – On the Mend. Rencontre intime avec Margaret Lansink. Un livre bouleversant où la photographe hollandaise utilise des métaphores artistiques pour livrer son récit familial.
© Margaret Lansink
Image d’ouverture © Maria Lax