VR Arles Festival : les nouveautés 2018

06 juin 2018   •  
Écrit par Lou Tsatsas
VR Arles Festival : les nouveautés 2018

Créé en 2016, le VR Arles Festival s’est rapidement imposé comme un événement emblématique des Rencontres d’Arles. Il revient cette année avec une programmation grand public et renversante. Tour d’horizon de cette troisième édition.

Dès sa première édition, le VR Festival a su attirer les foules. D’abord organisé sur une semaine, l’événement a réuni 7000 visiteurs en 2016, autour d’une question énigmatique : comment les auteurs s’emparent-ils de la VR ? En 2017, le festival se prolonge et s’associe aux Rencontres d’Arles. Une expérience de deux mois qui rencontre un grand succès : 35 000 visiteurs. En 2018, l’équipe du VR Arles Festival se questionne, en quête de renouveau. Si le rendez-vous a toujours lieu à Arles, il favorise cet été un esprit familial assumé. Parmi les œuvres de réalité virtuelle, quatre d’entre elles sont dédiées au jeune public. Un moyen d’inclure les plus jeunes dans l’univers VR.

L’édition 2018 se place également sous le signe de la convivialité, et de la transdisciplinarité. Le Palais de Tokyo, partenaire du festival, invite notamment l’artiste Julien Creuset à présenter son œuvre, Maïs Chaud Malboro, un récit fascinant sur l’histoire du maïs, de ses origines en Mésoamérique jusqu’aux marchés modernes de Barbès. À ses côtés se tiendra une sélection variée de films, dénichés aux quatre coins du monde. Une programmation inventive mettant en lumière toutes les possibilités de la réalité virtuelle.

© Red Accent

Le Petit Prince © Red Accent

Un tour d’horizon du VR Arles Festival

21 créations – dont 4 hors compétition – seront présentées durant le Festival. Séparées en quatre catégories (fiction, documentaire, film d’art et jeune public), celles-ci exploreront différents aspects du médium et nous inviteront dans des histoires tantôt oniriques, tantôt renversantes.

Il y a, dans les créations fictives, un attrait certain pour la mémoire, ce mécanisme subjectif et non linéaire qui se prête si bien à la réalité virtuelle. On remarque particulièrement Recall, une œuvre de Ferdinand Dervieux et Julia Spiers, qui s’immisce dans la mémoire de plusieurs personnages dans le but de reconstituer des événements menant à un crime.

Côté documentaire, on admire le courage du biologiste et photographe marin Laurent Ballesta, en expédition dans les eaux de la Polynésie française, où une meute de 700 requins domine le territoire. Une rencontre immersive avec ces monstres marins, dont la réalisation est signée Manuel Lefèvre et Frédéric Gourdet.

In the eyes of the animal, création de la catégorie « film d’art » nous immerge dans une forêt unique, observée depuis les points de vue de quatre animaux : le moustique, la libellule, la grenouille et la chouette. Très différentes, ces espèces font apparaître un monde étrange. Une œuvre du collectif Marshmallow Laser Feast qui invite à la réflexion.

© Christia Stephen et Céline Tricart

The Sun Ladies © Christia Stephen et Céline Tricart

© Marshmallow Laser Feast

In the eyes of the animal © Marshmallow Laser Feast

© Angel Manuel Soto

Dinner Party © Angel Manuel Soto

© Manuel Lefèvre et Frédéric Gourdet

700 requins © Manuel Lefèvre et Frédéric Gourdet

© Ferdinand Dervieux et Julia Spiers

Recall © Ferdinand Dervieux et Julia Spiers

© Aaron Bradbury

Vestige © Aaron Bradbury

Explorez
Isabelle Vaillant : récits d’une construction intime
© Isabelle Vaillant
Isabelle Vaillant : récits d’une construction intime
Jusqu’au 19 mai 2024, la photographe Isabelle Vaillant investit L’Enfant Sauvage, à Bruxelles, en proposant une exposition rétrospective....
26 avril 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
Elie Monferier : le filon au bout de l’échec
© Elie Monferier
Elie Monferier : le filon au bout de l’échec
Imaginé durant une résidence de territoire au cœur du Couserans, en Ariège, Journal des mines, autoédité par Elie Monferier, s’impose...
25 avril 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Fièvre : les remous intimes de Lorenzo Castore
© Lorenzo Castore
Fièvre : les remous intimes de Lorenzo Castore
Jusqu’au 11 mai, la galerie parisienne S. accueille le photographe Lorenzo Castore, l’un des pionniers de la nouvelle photographie...
22 avril 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
Les coups de cœur #489 : Julie Legrand et Kathleen Missud
© Julie Legrand
Les coups de cœur #489 : Julie Legrand et Kathleen Missud
Nos coups de cœur de la semaine, Julie Legrand et Kathleen Missud, ont toutes deux, au cours de leur parcours dans le 8e art, fait le...
22 avril 2024   •  
Écrit par Milena Ill
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les images de la semaine du 22.04.24 au 28.04.24 : vertiges paysagers
© Elie Monferier
Les images de la semaine du 22.04.24 au 28.04.24 : vertiges paysagers
C’est l’heure du récap‘ ! Cette semaine, les photographes mis·es en avant par Fisheye réinventent la photographie de paysage. La nouvelle...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Milena Ill
Le passé artificiel de Stefanie Moshammer
© Stefanie Moshammer
Le passé artificiel de Stefanie Moshammer
Les images de Stefanie Moshammer s’inspirent d’expériences personnelles et de phénomènes sociaux, à la recherche d’un équilibre entre...
27 avril 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Instax mini 99 : les couleurs instantanées d’Aliocha Boi et Christopher Barraja 
© Christopher Barraja
Instax mini 99 : les couleurs instantanées d’Aliocha Boi et Christopher Barraja 
La photographie analogique ne cesse de séduire un large public. Pour Fujifilm, Aliocha Boi et Christopher Barraja s’emparent de l’Instax...
26 avril 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Isabelle Vaillant : récits d’une construction intime
© Isabelle Vaillant
Isabelle Vaillant : récits d’une construction intime
Jusqu’au 19 mai 2024, la photographe Isabelle Vaillant investit L’Enfant Sauvage, à Bruxelles, en proposant une exposition rétrospective....
26 avril 2024   •  
Écrit par Costanza Spina