Les équipes de la Milk Photography Masterclass et de Fisheye se sont réunies pour élire les lauréats de leur concours Langage sensible. Lumière sur les cinq photographes distingués !
Tout au long de leur carrière, les photographes poursuivent une quête du sensible. En variant les langages, les esthétiques, les techniques, ils s’appliquent à construire des ensembles d’images ordonnés, rythmés, qui se lisent à la manière de phrases. Une réflexion autour de la série photographique que la Milk Photography Masterclass et Fisheye Magazine encouragent. En avril dernier, les deux équipes avaient lancé un concours autour du thème Langage sensible. L’occasion pour les artistes de partager leurs récits sérisés. Découvrez, aujourd’hui, les cinq lauréats !
Première place : Tommaso Gallinaro
Si les villes ont toujours fasciné par leur grandeur et leur énergie, en plein confinement, un phénomène inverse est né. En quête d’une verdure, d’un calme bienfaisant, les gens se sont tournés vers une nouvelle manière de vivre. Mais qu’en est-il de nos habitudes néfastes ? Pouvons-nous réellement respecter notre planète ? Dans un univers onirique, où le flash aveuglant perce l’obscurité pour révéler des éléments étranges, surnaturels, le photographe Tommaso Gallinaro donne à voir une nature hypnotique, aussi familière qu’inconnue.
Il remporte une place à la prochaine Milk Photography Masterclass, la collection des Fisheye Photobook 1, 2 et 3 ainsi qu’un abonnement d’un an au magazine Fisheye.
© Tommaso Gallinaro
Deuxième place : Chloé Milos Azzopardi
« Cette série a pour origine les crises de dissociation et de dépersonnalisation que j’expérimente depuis une vingtaine d’années. Ce sont des troubles qui affectent la capacité d’une personne à former un “soi” constant, ils se manifestent par des “sorties de corps”, des absences ou par des pertes de sensations »,
confie Azzopardi. Inspirée par les Métamorphoses d’Ovide, la photographe redéfinit dans Les formes qu’ils habitent en temps de crise les notions d’altérité, d’individualité et de pluralité. Une œuvre surnaturelle, repoussant les limites du corps pour mieux l’interroger.
Elle remporte une session de travail conjointe MILK / Fisheye, un Fisheye Photo Review 2021/22, ainsi qu’un abonnement d’un an au magazine Fisheye.
© Azzopardi
Troisième place : Juliette Treillet
C’est l’environnement de son enfance que capture Juliette Treillet. Un univers naturel, brut, où les montagnes croisent les brumes matinales et les animaux sauvages. « Ce sont des espaces où j’ai grandi, dans lesquels j’ai construit des cabanes ou des barrages, où j’ai couru et trébuché. Puis, un jour, un accident, une braise est devenue brasier et le dialogue s’est rompu », se souvient-elle. Adulte, elle s’immerge à nouveau dans ces terres, à la recherche de l’étincelle perdue, des souvenirs de ces lointaines années.
Elle remporte une session de travail conjointe MILK / Fisheye ainsi qu’un abonnement d’un an au magazine Fisheye.
© Juliette Treillet
Quatrième place : Valérian Galy
Entre abstraction et poésie, Valérian Galy a construit Floating. Une série monochrome aux gris dominants. « Il s’agit d’un regard à volonté lumineuse, sur le deuil – celui d’une séparation, et de la disparition d’un ami », précise-t-il. Au cœur de ses images, corps et nature s’assemblent et composent un récit décousu, guidé par des lueurs mystérieuses, des éclats symbolisant l’espoir.
Il remporte une session de travail conjointe MILK / Fisheye ainsi qu’une carte cadeau à dépenser sur le store Fisheye.
© Valérian Galy
Cinquième place : Anna Haillot
Ancuei s’embrassoun, deman d’amassoun
… Le nom de la série d’Anna Haillot reprend un proverbe niçois signifiant « aujourd’hui ils s’embrassent, demain ils s’assomment ». En jouant avec les couleurs, la variété des sujets, et les compositions, la photographe dresse avec adresse un portrait atypique – contre-fantasme de la Côte d’Azur.
Elle remporte une session de travail conjointe MILK / Fisheye ainsi qu’une carte cadeau à dépenser sur le store Fisheye.
© Anna Haillot
Félicitations également à Vincent Hedoin, Vijay Sarathy, Valentina Osnovikoff, Philippe Sixtine, Caroline Ruffault, Didier Renard, Raphaël Halin, Pascal Rivière, Mania Benissi, Loïc Laforge, Isabelle Scotta, Guillaume Noury, Guillaume Blanchon, Gabriel Dia, Frédéric Martin, Francine Cathelain, Étienne Pirat, Eléonore Guiraud, Dmitry Bayer, David Siodos, Clémentine Courcelle, Claude Somot, Chloé Wasp, Charlotte Audoynaud, Charles Lafiandra, Camille Reposeur, Bastien Bilheux, Arnaud Bicand, Antoine Lecharny et Adeline Spengler, les trente finalistes du concours.
Image d’ouverture : © Tommaso Gallinaro