C’est en 2020 que Linda Tuloup a débuté sa série Brûlure depuis chez elle, de sa chambre à son jardin. Inspirée par une phrase de Gaston Bachelard, « Quand on veut que tout change, on appelle le feu », elle entreprend une série d’autoportraits réalisés avec son Polaroïd.
« À chaque fois qu’apparaissait une nouvelle image, je craquais une allumette et je brûlais. J’ai convoqué les flammes, j’ai ouvert les corps pour essayer d’accéder à l’invisible. Sous mes yeux, l’image se métamorphosait de manière profonde, rapide, frappante et définitive. J’ai vu dans cette plaie un élargissement de l’être, une brèche par laquelle la lumière peut nous toucher. De nouvelles couleurs naissaient : violet, fushia, or. Car le feu attaque du dedans, creuse au cœur de l’être et ce qu’il a illuminé en garde pour toujours une couleur ineffable », explique l’artiste. L’exposition est à découvrir dans le cadre du festival PhotoSaintGermain.