Observer son corps et celui d’autres que soi, représenter les corps, les métamorphoser, défier les perceptions de celles et ceux qui regardent… C’est ce que ces artistes explorent dans les séries photographiques exposées à la Galerie Echo119, pour laisser place à des regards féminins et ouvrir un dialogue photographique sur l’intime et ses représentations, à la fois au Japon et dans la société occidentale.
Chacune à leur manière, Tokyo Rumando, Sakiko Nomura, Sayuri Ichida et Emi Anrakuji portent un regard sur l’intimité. Elles photographient leur propre corps ou celui de leurs modèles dans des mises en scènes dont elles sont à la fois créatrices et actrices, pour interroger et se réapproprier leur(s) identité(s). En pointant l’objectif sur l’intime de manière tantôt frontale, déguisée, métaphorique ou bien dissimulée, elles contribuent à renouveler les représentations du corps féminin, de la nudité, du désir et de la sexualité, encore majoritairement façonnées par le regard masculin.