La 12e édition du Festival Getxophoto aura lieu du 5 au 30 septembre 2018. Cette année, l’événement venu du Pays basque s’intéressera à l’après-conflit, et à la nécessité d’instaurer et d’orienter un dialogue pour se reconstruire.
Chaque édition du festival Getxophoto s’engage à mettre en lumière un sujet universel et intemporel. Cette année, c’est le conflit, et ses conséquences qui inspirent Monica Allende, la curatrice de l’événement. Dans la ville de Getxo, des artistes venus des quatre coins du monde vont envahir l’espace public pour s’exprimer, afficher leur propre vision du conflit : les idées, les relations, les combats et les tensions qui émanent d’un tel traumatisme. Si les querelles entre êtres humains seront bien évidemment traitées, les relations entre l’homme et la nature seront également abordées. À travers une collection de photographies, de vidéos, installations, de performances ou encore de créations en réalité virtuelle, la 12e édition de Getxophoto promet un programme riche et ancré dans l’actualité.
Des combats diversifiés
Dans Best of luck with the wall, l’américain Josh Begley présente une œuvre multimédia de six minutes regroupant plus de 200 000 clichés de Google Earth, longeant les 3144 kilomètres qui séparent les États-Unis du Mexique, d’un océan à l’autre. À travers ce voyage aérien, l’artiste venu de San Francisco s’adresse à son propre pays et à son président. Un message empli de sarcasme, mettant en lumière des terrains peu propices à la création d’un mur – déserts, marécages, rivières et montagnes.
Erik Kessels et Thomas Mailander dédient également leur création à Donald Trump. Ce duo d’artistes franco-néerlandais, spécialistes de la réappropriation d’images, propose aux visiteurs de sauter sur un gigantesque matelas à l’effigie du président américain. Le public devient ainsi acteur d’une installation interactive à la fois humoristique et engagée.
Si la comédie est au rendez-vous, la poésie sublime certaines créations. C’est le cas du Blue Skies Projet d’Anton Kusters. Le photographe belge s’intéresse au devoir de mémoire, et propose une lecture différente de l’Holocaust. Il présente à Getxo 1078 ciels bleus, situés au-dessus de 1078 camps de concentration. Un dégradé azur dont la beauté fait écho aux scènes d’horreurs du passé.
© à g. Anton Kusters, à d. Dragana Jurišicć
© Gohar Dashti
© Clemente Bernad
© à g. Sofia Moro, à d. Wild Collective
© Julian Baron
© Kessels & Mailaender
© à g. Yoshinori Mizutami, à d. Poulomi Basu
© Luca Locatelli
Image d’ouverture © Kessels & Mailaender