Le 29 septembre, le Prix Viviane Esders a dévoilé le nom de son premier lauréat : le photographe italien Mario Carnicelli, dont l’œuvre dite « humaniste » a su traverser les décennies avec succès.
En 2022, la galeriste et collectionneuse Viviane Esders a lancé son prix photographique. Né d’un désir de rendre hommage à l’œuvre d’une ou une artiste européen·ne professionnel·le de plus de 60 ans encore en activité, cette première édition a comptabilisé 281 candidatures, venues de 14 pays différents. Et aujourd’hui, le jury – présidé par la créatrice du concours et composé notamment de la journaliste et productrice Laure Adler, de la Cheffe du Département de la photographie du ministère de la Culture Fannie Escoulen ou encore de l’actrice Charlotte Rampling – a dévoilé son lauréat, parmi cinq finalistes : Mario Carnicelli.
C’est à l’âge de 14 ans que l’auteur italien né en 1937 se tourne vers le 8e art, en collaboration avec son frère et son père. D’abord photographe principal du studio familial, il couvrira, au fil de sa carrière, de nombreux événements, manifestations et autres réunions politiques, avec un œil qu’il juge « humaniste ». Primé par un concours national italien en 1966, il obtient une bourse pour capturer l’Amérique, avant de se concentrer à nouveau à l’affaire familiale, dans les années 1970, puis à l’organisation d’une collection importante de tirages et de négatifs. En 2014, il publie C’era Togliatti, un livre d’artiste, et présente son exposition personnelle au Palazzo Fabroni. Quatre ans plus tard, sa monographie American Voyage est publiée par RAP London. Guidé par son instinct, Mario Carnicelli a développé au fil des années une écriture aux influences atypiques. Une approche influencée par les revues qui ont accompagné sa carrière, comme par son amour du cinéma. Salué par le Prix Viviane Esders, il remporte une dotation de 60 000 euros, dont 10 000 euros seront consacrés à l’édition d’un nouvel ouvrage.
© Mario Carnicelli