Elles x Paris Photo : Alison Rossiter et sa frise chronologique faite de papier

01 mai 2021   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Elles x Paris Photo : Alison Rossiter et sa frise chronologique faite de papier

Chaque mois, découvrez, sur l’édition 2.0 du site Elles x Paris Photo deux nouvelles interviews – l’une écrite, l’autre vidéo. Focus, aujourd’hui, sur Alison Rossiter, photographe-chimiste américaine, qui réalise des œuvres abstraites à partir de papier expiré.

En novembre 2020, Paris Photo et le ministère de la Culture, en association avec Fisheye Magazine, lançaient un site web dédié à Elles x Paris Photo – un parcours physique et numérique mettant en avant les artistes féminines présentes au cœur de la foire. Une manière de leur donner la parole, à travers des interviews écrites et vidéo. Depuis le lancement de l’édition 2.0, en mars dernier, Valérie Belin, Laia Abril et Jun Ahn se sont succédées. Aujourd’hui, lumière sur la photographe américaine Alison Rossiter, et ses « portraits » abstraits, faits à partir de papiers expirés.

Après avoir étudié à la Centre School of Fine Arts de Banff, au Canada, et au Rochester Institute of Technology de New York, Alison Rossiter s’est plongée dans la réalisation de photographies sans appareil. « Un jour, quelqu’un a laissé un paquet de papier dans une chambre noire et cela a marqué le début de mon expérimentation avec les photogrammes et la pose d’objets sur papier », se souvient-elle. Pour l’artiste, ce matériau donne accès à une « frise chronologique », qu’elle déroule dans son imaginaire. « C’est comme si j’observais un siècle entier », précise-t-elle.

En jouant avec les marques que le temps laisse sur les feuilles, et en s’inspirant du contexte historique propre à chaque élément, Alison Rossiter construit des images abstraites et minimalistes imbibées par le passé. « L’une de mes œuvres, par exemple, reprend les années de la Seconde Guerre mondiale – je crois même que je l’ai fait démarrer en 1938 pour y inclure les premières agressions allemandes. C’est donc, pour moi, un portrait de cette période », commente-t-elle. À la manière d’une chimiste, expérimentant avec les traces de moisissures, d’oxydation, et les produits venus de la chambre noire, la photographe développe ainsi une création atypique, à la fois historique et résolument moderne.

 

Un entretien à découvrir sur le site Elles X Paris Photo.

 

© Fisheye l’agence

© Alison Rossiter© Alison Rossiter
© Alison Rossiter© Alison Rossiter

© Alison Rossiter

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