Il y a quelques jours, on vous parlait de Camila Svenson qui a réalisé une série sur l’adolescence en Islande. Autre lieu, autre ambiance aujourd’hui avec le travail de Lee Chang Ming qui relate sa jeunesse à Singapour dans la série Idle Hands (expression attribuée à l’oisiveté).
Partisan de la photo sincère, Lee estime que les images révèlent ce que les mots ne peuvent pas dire : “Je ne me suis pas trop posé de questions avant d’entamer ce projet. C’était intuitif et spontané.” Et cela ce ressent : certains clichés sont flous et témoignent d’un moment pris sur le vif de jeunes adultes emportés par la fougue.
Le photographe de 26 ans capture l’extraordinaire dans le banal. “J’ai commencé ce projet il y a trois, dans une période d’incertitude, d’anxiété, d’épuisement. C’était comme un sas de décompression.” Dans une interview à Vice en 2015, il racontait : “La société singapourienne étant collectiviste, on a beaucoup de pression en grandissant : il faut avoir de bonnes notes, un travail respectable, gagner beaucoup d’argent, trouver une partenaire et ainsi de suite. Le succès est très matérialiste.” Lee a donc grandi entre les idées occidentales et la culture orientale, ce qui complique la quête d’identité à l’adolescence.
Il est à la tête de la plateforme Nope Fun qui mènent des entretiens avec des photographes et artistes du monde entier. Lancé en 2010, le site compte aujourd’hui 475 interviews. Et concernant son travail personnel, il réfléchit actuellement à une série autour de la jeunesse et de l’appartenance à la communauté queer.
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