Découvrez les lauréats de la 5e édition du concours La Gacilly x Fisheye. Focus sur trois photographes qui s’engagent : David Bart, Sebastien Leban et Coline Jourdan.
David Bart
Fierté nationale, attraction touristique, le barrage des Trois Gorges, situé en Chine, est aussi la première construction humaine qui « par la présence d’une si grande quantité d’eau concentrée artificiellement en un seul endroit, modifie l’inertie de la planète et ralentit la vitesse de rotation de la Terre de 0,06 microsecondes/an par effet de force centrifuge ». Le barrage est aussi l’un des plus grands objets de propagande chinoise. Un élément important pour le photographe et cinéaste français David Bart, qui a associé ses images à des documents d’époque dans Chine 0.06. Il questionne à travers ses compositions colorées le rapport dominant/dominé qu’entretient l’homme avec le monde.
© David Bart / lauréat du concours Fisheye Festival Photo La Gacilly en 2020
Sébastien Leban
« L’île de Tangier, située à 160 km de Washington DC est une métaphore de l’absurde. Ses habitants, climatosceptiques, voient leurs terres s’enfoncer peu à peu dans l’océan, mais refusent la réalité qui s’écrit sous leurs yeux. Une érosion accélérée par le dérèglement climatique engloutit près de quatre mètres de côtes par an et pourrait faire disparaitre l’île d’ici 30 ans », explique Sébastien Leban, un photojournaliste indépendant français. Une approche environnementale étroitement liée à la politique puisque comme leur président, les habitants ne veulent rien savoir du climat.
© Sébastien Leban / lauréat du concours Fisheye Festival Photo La Gacilly en 2020
Coline Jourdan
Photographe plasticienne née à Lyon en 1993, Coline Jourdan a séduit le jury avec son projet intitulé Les noirceurs du fleuve rouge. En Espagne, dans le bassin du Rio Tinto, un cours d’eau devient rouge et acide suite à l’activité minière. En tant qu’artiste, comment représenter le toxique ? En tant qu’individu, comment le percevoir ? Et surtout, comment le toxique interagit-il avec la matière ? Coline Jourdan lance quelques pistes de réflexion, sans occulter son inquiétude et sa fascination pour l’environnement. En résulte un travail expérimental où l’eau du fleuve fait partie du développement de l’image.
Les noirceurs du fleuve rouge © Coline Jourdan avec le soutien de la ville de Rouen / Bourse Impulsion 2019 / lauréate du concours Fisheye Festival Photo La Gacilly en 2020
Les travaux seront exposés du 1er juin au 30 septembre au festival La Gacilly, et durant les Rencontres d’Arles, à la Fisheye Gallery.