« Old Glory », récit au cœur de l’Amérique

19 août 2019   •  
Écrit par Lou Tsatsas
« Old Glory », récit au cœur de l’Amérique

Jusqu’au 23 septembre, la Galerie Artsphalte, installée à Arles, accueille Old Glory, une exposition signée Ronan Guillou explorant l’identité complexe d’une Amérique contrastée.

« Rosanna Tardif, la directrice de la galerie Artsphalte et moi-même avons une amie commune chez qui une de mes photographies est encadrée. Après l’avoir vue, Rosanna m’a contacté pour me proposer de réfléchir à un évènement dans sa galerie arlésienne »,

se souvient Ronan Guillou, photographe né en 1968 en Bretagne. Une rencontre impromptue, qui précipite la création d’Old Glory, une exposition inspirée par le continent américain, le doute, la découverte et les rencontres.

Fasciné par les États-Unis depuis plusieurs années, l’artiste explore les espaces les moins représentés de ce vaste territoire. « Certaines images proviennent de projets, datant de 2002 à 2015, d’autres sont inédites », précise Ronan Guillou. Intemporelle, Old Glory se lit comme un récit de l’expérience américaine. Un périple nostalgique et touchant pensé à deux. « C’est ce qui m’a plu dans la proposition de Rosanna Tardif, ajoute l’auteur. Nous avons composé ensemble une suite d’accords et de variations ; ce que j’aime appeler une partition photographique. »

Illusions et désillusions

Pour le photographe, le 8e art possède une dimension cathartique. Il comble les vides et éclaire l’existence. Un média provoquant le contact et la découverte. « La photographie donne à voir les réalités du monde, les différences. Elle nuance aussi les jugements », ajoute l’auteur. Au cœur de l’exposition, cette volonté de révéler l’histoire, la profondeur d’un lieu se devine. Inspiré par les enjeux sociaux, le mythe du rêve américain, ou les New Topographics – un courant lancé par une exposition organisée en 1975 à la George Eastman House de Rochester (New York), marquant un tournant dans la représentation des paysages urbains contemporains – Ronan Guillou capture un monde complexe, entre illusions et désillusions.

Portraits et paysages se mélangent, jouant avec les rêves et déceptions, le réalisme et le fantastique. L’Amérique rétro, habitée par les cow-boys et les pin-ups, rencontre un espace plus moderne, tiraillé par le racisme ou encore la pauvreté. « Mon inclination pour la fragilité des choses et des êtres, pour les marges oriente mon propos, conduisant à la construction d’un récit en phase avec qui je suis », confie le photographe. Dans cette narration élaborée, l’artiste prend place, narrateur d’un rêve américain défaillant.

 

Old Glory, Ronan Guillou

Jusqu’au 23 septembre 2019

Galerie Artsphalte

8 rue des Douaniers, 13200 Arles

© Ronan Guillou / Courtesy Galerie Artsphalte© Ronan Guillou / Courtesy Galerie Artsphalte
© Ronan Guillou / Courtesy Galerie Artsphalte© Ronan Guillou / Courtesy Galerie Artsphalte
© Ronan Guillou / Courtesy Galerie Artsphalte© Ronan Guillou / Courtesy Galerie Artsphalte

© Ronan Guillou / Courtesy Galerie Artsphalte

Explorez
Les images de la semaine du 17 novembre 2025 : portraits du passé et du présent
I Saw a Tree Bearing Stones in Place of Apples and Pears © Emilia Martin
Les images de la semaine du 17 novembre 2025 : portraits du passé et du présent
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les photographes de Fisheye dépeignent différentes réalités. Certains puisent leur inspiration...
Il y a 8 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 événements photo à découvrir ce week-end
© Sandra Eleta
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
22 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La Galerie Carole Lambert réenchante l'œuvre de Manuel Álvarez Bravo
Petit cheval de Quito © Archivo Manuel Álvarez Bravo
La Galerie Carole Lambert réenchante l’œuvre de Manuel Álvarez Bravo
Jusqu'au 18 décembre 2025, la Galerie Carole Lambert devient l’écueil des 40 tirages d’exception du photographe mexicain Manuel Álvarez...
21 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Rondônia (Comment je suis tombé amoureux d’une ligne), 2023 © Emilio Azevedo
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Présentée dans le cadre du festival PhotoSaintGermain et au musée du Quai Branly, l'exposition Rondônia. Comment je suis tombé amoureux...
20 novembre 2025   •  
Écrit par Milena III
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les images de la semaine du 17 novembre 2025 : portraits du passé et du présent
I Saw a Tree Bearing Stones in Place of Apples and Pears © Emilia Martin
Les images de la semaine du 17 novembre 2025 : portraits du passé et du présent
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les photographes de Fisheye dépeignent différentes réalités. Certains puisent leur inspiration...
Il y a 8 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 événements photo à découvrir ce week-end
© Sandra Eleta
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
22 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La Galerie Carole Lambert réenchante l'œuvre de Manuel Álvarez Bravo
Petit cheval de Quito © Archivo Manuel Álvarez Bravo
La Galerie Carole Lambert réenchante l’œuvre de Manuel Álvarez Bravo
Jusqu'au 18 décembre 2025, la Galerie Carole Lambert devient l’écueil des 40 tirages d’exception du photographe mexicain Manuel Álvarez...
21 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les secrets des météorites dévoilés par Emilia Martin
I saw a tree bearing stones in place of apples and pears © Emilia Martin
Les secrets des météorites dévoilés par Emilia Martin
Dans son livre I Saw a Tree Bearing Stones in the Place of Apples and Pears, publié chez Yogurt Editions, Emilia Martin s’intéresse au...
21 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger