Fisheye continue à vous donner la parole après le confinement. Chaque semaine, découvrez des photos et son auteur(e). Confiné en famille au Havre, Arnaud Tinel a mis à contribution sa communauté Instagram pour réaliser des scènes remplies d’humour.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis un photographe indépendant de 45 ans installé au Havre. J’ai intégré l’agence Hans Lucas il y a quelques mois.
Comment as-tu vécu ton confinement ?
Je suis en bonne santé, donc je l’ai bien vécu. J’ai profité de cette situation inédite pour sortir de ma zone de confort.
Qu’as-tu appris sur ta pratique photo en cette étrange période ?
J’ai découvert une grande souplesse de mon imaginaire. Et, dans mon cas j’ai compris que la création passait d’abord par la contrainte et la frustration. Une forme de libération arrive ensuite.
J’ai réalisé une photo de famille dans notre salon le soir de la première allocution du président Emmanuel Macron à propos du coronavirus. Puis l’idée m’est venue de demander à mes abonnés Instagram de proposer un thème par jour. Le titre de cette série – Sans contact – fait référence à la distanciation sociale, à l’isolement, et à la communication digitale grandissante durant cet épisode historique. J’ai eu envie de réaliser des scènes qui seraient à la fois en décalage avec l’actualité anxiogène et morose mais aussi inéluctablement inscrites dans un temps qui ne ressemblera à aucun autre.
Si tu devais être confiné avec un ou une photographe, qui serait l’heureux.se élu.e ?
La talentueuse Laurence Geai. Elle est photojournaliste chez Divergence Images, j’aimerais qu’elle me raconte ses prises de vue, les unes après les autres.
Quel est ton mantra favori, histoire de rester optimiste ?
” God is my copilot ”
Un dernier mot ?
L’imaginaire est une clé qui ouvre toutes les serrures.
© Arnaud Tinel