#Photographe confiné(e) : Valentino Belloni

18 avril 2020   •  
Écrit par Cassandre Thomas
#Photographe confiné(e) : Valentino Belloni

Fisheye vous donne la parole durant le confinement. Chaque semaine, découvrez des photos et son auteur(e). Faute de pouvoir documenter les plages du Sud-Ouest de la France, Valentino Belloni joue avec son ombre.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

J’ai 24 ans et je vis vers Bordeaux. Je photographie beaucoup les mouvements sociaux et l’océan – qui me manque.

Comment vis-tu ton confinement ?

Cela dépend des jours, mais je le vis plutôt bien. J’avais des projets de voyages et de reportages qui sont tombés à l’eau, mais je relativise. D’autant que je suis loin d’être le seul dans cette situation ! Le confinement ne doit pas être considéré comme une perte de temps, mais un moment pour repenser notre rapport au temps et à soi-même. C’est compliqué d’être positif tous les jours, mais j’y travaille ! Je reviens à la lecture aussi. J’ai fini 1984 récemment. Ce roman dystopique écrit en 1949 par George Orwell est incroyable à lire quand on est confiné. On y trouve des similitudes avec notre société actuelle !

Qu’as-tu appris sur ta pratique photo en cette étrange période ?

Je m’en doutais déjà, mais je me suis rendu compte que tout est digne d’être photographié – même ce qu’on a l’habitude de voir au quotidien. J’ai tendance à vouloir voir ce qu’il se passe dehors alors que j’ai déjà tout pour raconter une histoire. C’est un vrai exercice que de photographier la banalité. Il faut rester attentif et regarder ses habitudes d’un autre œil.

Si tu devais être confiné avec un ou une photographe, qui serait l’heureux/se élu(e) ?

Pour faire écho à mes précédents propos, j’aime beaucoup William Eggleston et sa capacité à capturer l’ordinaire et ce qui est considéré comme banal. Je ne serais pas contre quelques-uns de ses conseils pratiques.

Quel est ton mantra favori, histoire de rester optimiste ?

« Tout vient à point à qui sait attendre », pourtant la patience n’est pas ma plus grande qualité, mais en ce moment, cela me parle ! Un conseil particulièrement valable en photographie puisque ce médium nécessite beaucoup de temps et cela peut être parfois frustrant.

Un dernier mot ?

Chaque membre du collectif Pas Tant, dont je fais partie, a réalisé un autoportrait « confiné ». C’est un bon exercice pour les photographes ! Vous pouvez aller jeter un œil sur notre page Instagram pour vous inspirer !

© Valentino Belloni

© Valentino Belloni

Explorez
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
© Mirko Ostuni, Onde Sommerse.
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
Dans Onde Sommerse, Mirko Ostuni dresse le portrait de sa propre génération se mouvant au cœur des Pouilles. Cette jeunesse tendre et...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Ces séries photographiques qui cherchent à guérir les blessures
© Maurine Tric
Ces séries photographiques qui cherchent à guérir les blessures
Pour certain·es artistes, la photographie a un pouvoir cathartique ou une fonction guérisseuse. Iels s'en emparent pour panser les plaies...
19 décembre 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœur #523 : Claudia Revidat et Sarah Carrier
© Claudia Revidat
Les coups de cœur #523 : Claudia Revidat et Sarah Carrier
Les sujets de Claudia Revidat et Sarah Carrier, nos coups de cœur de la semaine, se révèlent dans des teintes chaudes. La première...
16 décembre 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nicolas Serve : en cure et à cri
© Nicolas Serve
Nicolas Serve : en cure et à cri
Dans Les Abîmés, Nicolas Serve poursuit son travail sur la dépendance à certaines substances. Ici, il raconte la cure de désintoxication...
12 décembre 2024   •  
Écrit par Gwénaëlle Fliti
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les coups de cœur #524 : Jan Makowski et Mathilde Cybulski
À nos balades écarlates © Mathilde Cybulski
Les coups de cœur #524 : Jan Makowski et Mathilde Cybulski
Jan Makowski et Mathilde Cybulski, nos coups de cœur de la semaine, nous emmènent sur le chemin des émotions. Tandis que le premier...
Il y a 8 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Les images de la semaine du 16.12.24 au 22.12.24 : une multitude de dialogues
© Rebecca Najdowski
Les images de la semaine du 16.12.24 au 22.12.24 : une multitude de dialogues
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye dévoilent une multitude de dialogues initiés par la photographie.
22 décembre 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
The Color of Money and Trees: portraits de l'Amérique désaxée
©Tony Dočekal. Chad on Skid Row
The Color of Money and Trees: portraits de l’Amérique désaxée
Livre magistral de Tony Dočekal, The Color of Money and Trees aborde les marginalités américaines. Entre le Minnesota et la Californie...
21 décembre 2024   •  
Écrit par Hugo Mangin
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
© Prune Phi
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
Du 7 février au 23 mars 2025, le Jeu de Paume accueille le festival Paysages mouvants, un temps de réflexion et de découverte dédié à la...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Costanza Spina