À l’occasion des dix ans de Kyotographie, les fondateur·ices du festival, Lucille Reyboz et Yusuke Nakanishi, épaulé·es par Pauline Vermare, historienne de la photo et curatrice indépendante, ont conçu l’exposition 10/10 Celebrating Contemporary Japanese Women Photographers. Un événement soutenu par le programme Women In Motion de Kering, mettant en lumière les regards de dix femmes photographes nippones. Lumière aujourd’hui sur l’une d’entre elles : Hideka Tonomura.
Corps sortant du cadre, regards absents s’abîmant à la contemplation du monde, flous artistiques théâtralisant celui-ci, lumières nocturnes laissant derrière elles des traînées rougeoyantes… Die of Love, série aussi intime que brute de la photographe Hideka Tonomura, s’attache à révéler le caractère tragicomique de la vie – et de l’amour. Dans un tourbillon de sensations, l’artiste née à Kobe nous guide dans les méandres de son subconscient, dans l’exaltation des soirées, des rencontres éphémères ou marquantes, et couche sur ses clichés sa propre définition de l’affection. Une émotion forte, sensuelle, aux formes multiples. Un appel au rire, au lâcher-prise, au ridicule et au poétique. Une plongée touchante au plus proche des lubies de l’artiste, à la croisée de l’espérance et du désespoir.
© Hideka Tonomura