Créé en 2016, le VR Arles Festival s’est rapidement imposé comme un événement emblématique des Rencontres d’Arles. Il revient cette année avec une programmation grand public et renversante. Tour d’horizon de cette troisième édition.
Dès sa première édition, le VR Festival a su attirer les foules. D’abord organisé sur une semaine, l’événement a réuni 7000 visiteurs en 2016, autour d’une question énigmatique : comment les auteurs s’emparent-ils de la VR ? En 2017, le festival se prolonge et s’associe aux Rencontres d’Arles. Une expérience de deux mois qui rencontre un grand succès : 35 000 visiteurs. En 2018, l’équipe du VR Arles Festival se questionne, en quête de renouveau. Si le rendez-vous a toujours lieu à Arles, il favorise cet été un esprit familial assumé. Parmi les œuvres de réalité virtuelle, quatre d’entre elles sont dédiées au jeune public. Un moyen d’inclure les plus jeunes dans l’univers VR.
L’édition 2018 se place également sous le signe de la convivialité, et de la transdisciplinarité. Le Palais de Tokyo, partenaire du festival, invite notamment l’artiste Julien Creuset à présenter son œuvre, Maïs Chaud Malboro, un récit fascinant sur l’histoire du maïs, de ses origines en Mésoamérique jusqu’aux marchés modernes de Barbès. À ses côtés se tiendra une sélection variée de films, dénichés aux quatre coins du monde. Une programmation inventive mettant en lumière toutes les possibilités de la réalité virtuelle.
Le Petit Prince © Red Accent
Un tour d’horizon du VR Arles Festival
21 créations – dont 4 hors compétition – seront présentées durant le Festival. Séparées en quatre catégories (fiction, documentaire, film d’art et jeune public), celles-ci exploreront différents aspects du médium et nous inviteront dans des histoires tantôt oniriques, tantôt renversantes.
Il y a, dans les créations fictives, un attrait certain pour la mémoire, ce mécanisme subjectif et non linéaire qui se prête si bien à la réalité virtuelle. On remarque particulièrement Recall, une œuvre de Ferdinand Dervieux et Julia Spiers, qui s’immisce dans la mémoire de plusieurs personnages dans le but de reconstituer des événements menant à un crime.
Côté documentaire, on admire le courage du biologiste et photographe marin Laurent Ballesta, en expédition dans les eaux de la Polynésie française, où une meute de 700 requins domine le territoire. Une rencontre immersive avec ces monstres marins, dont la réalisation est signée Manuel Lefèvre et Frédéric Gourdet.
In the eyes of the animal, création de la catégorie « film d’art » nous immerge dans une forêt unique, observée depuis les points de vue de quatre animaux : le moustique, la libellule, la grenouille et la chouette. Très différentes, ces espèces font apparaître un monde étrange. Une œuvre du collectif Marshmallow Laser Feast qui invite à la réflexion.
The Sun Ladies © Christia Stephen et Céline Tricart
In the eyes of the animal © Marshmallow Laser Feast
Dinner Party © Angel Manuel Soto
700 requins © Manuel Lefèvre et Frédéric Gourdet
Recall © Ferdinand Dervieux et Julia Spiers
Vestige © Aaron Bradbury