Le 3 juillet 2017, s’ouvrira la deuxième édition du VR Arles Festival. Ce chapitre se faisant encore plus ambitieux, Fisheye a interrogé Benoît Baume – président et directeur de Fisheye-, Bertrand Cizeau – directeur de la communication Groupe de BNP Paribas- et Sam Stourdzé – directeur artistique des Rencontres d’Arles.
Cet été, 50 000 festivaliers sont attendus au couvent Saint-Césaire, soit dix fois plus que l’édition précédente. La réalité virtuelle est une discipline de plus en plus reconnue dans le milieu artistique et on note dans un même temps, une appétence pour ce médium. Ainsi, la décision majeure – et commune à Benoît Baume, Bertrand Cizeau et Sam Stourdzé- a été d’augmenter la durée du festival. Pendant deux mois –contre une semaine l’année passée- les festivaliers pourront découvrir les 20 films en compétition. Car s’il est important de mettre en avant les auteurs, le VR Arles Festival est aussi un lieu de rencontre entre les œuvres et leurs publics. Pour Benoît Baume, cette nouvelle édition a pour vocation de devenir un espace d’échanges afin de « développer la connaissance autour de la VR. » Comment écrire un scénario de film en VR ? Comment financer et diffuser de tels projets ? Autant de questions qui seront abordées au cours de conférences. Premier festival en la matière, le VR festival se donne les moyens d’être légitimé sur la scène artistique internationale. Et pour preuve, Michel Hazanavicius (The Artist, OSS 117) présidera le jury de cette deuxième édition.
Avec le cinéma ou la télévision, on avait l’image dans un rectangle. Aujourd’hui, on casse le rectangle et on propose une expérience immersive et totale, Benoît Baume
Réalité virtuelle : l’image du futur ?
Si nul ne peut lire l’avenir, tous trois nous apparaissent comme des visionnaires passionnés. Le directeur artistique des rencontres d’Arles s’est montré très enthousiaste à l’égard de ce médium qu’il considère être la « nouvelle écriture de l’image ». Pour lui, il est indispensable de « pérenniser cette discipline ». Benoît Baume voit dans la VR un espace de tous les possibles technologiques : « La VR n’est pas une technologie nouvelle, elle a pourtant connu un essor ces dernières années grâce à l’évolution de la technologie ». C’est en 2013 qu’il découvre la VR, depuis, il lui a semblé « inenvisageable de ne pas faire parti de cette aventure ». Dans le futur qu’il imagine, « les casques seront plus petits et plus intégrés et l’expérience sera davantage interactive ». Sam Stourdzé compare l’émergence de la réalité virtuelle à celle du cinéma : « c’est un enjeu technologique comme le cinéma à ses débuts ». La VR a déjà conquis les salariés de BNP Paribas si bien qu’un premier film corporate en VR a été réalisé. Bertrand Cizeau nous confirme qu’ « en interne, [ils efforcent] d’insuffler cette culture ». Et en externe, de nombreuses perspectives sont encore inexplorées par les entreprises telles que la « visite d’un futur appartement en VR ou encore le suivi de ses comptes en réalité augmentée, autant d’opportunités pour enrichir l’expérience client. » Et autant de moyen de rendre son quotidien plus créatif, plus vivant car la VR ne permet plus seulement de voir les choses mais aussi de les vivre !