Cette semaine, nous présentons deux photographes et avec eux, deux pays. Deborah Benzaquen a documenté la jeunesse marocaine et Philippe Blayo, les symboles américains.
Deborah Benzaquen
En 2017, Deborah Benzaquen a photographié une lycéenne, Mia et son groupe d’amis. Entre K-pop et LGBT, sa série intitulée Sweet Surrender aborde le thème de la jeunesse, du genre et de la sexualité. « On avait pourtant une contrainte, celle de notre pays, le Maroc, pays musulman, mais je pense que de la respecter a donné à notre travail une approche suggestive et subtile qui je l’espère est intéressante. En tout cas moi ça m’a pris au ventre », raconte la photographe.
© Deborah Benzaquen
Philippe Blayo
Philippe Blayo « ne recherche pas ce que l’Amérique symbolise aux yeux de tous, mais plutôt ce qui la caractérise, ce qui la compose et la résume afin de pouvoir reconstituer le puzzle.» Et le pays qu’il dépeint ici n’est pas celui des centres d’affaires, des technologies avant-gardistes ou des complexes luxueux. Le photographe montre que le pays demeure ancré dans le passé et semble moins aseptisé. Là-bas, « on y côtoie la nature, la vie, la mort, les croyances, l’espoir. On y cultive la nostalgie pour s’accrocher, se dire que l’on est toujours un repère pour l’occident.»
© Philippe Blayo