La solitude, le silence, et la quiétude. C’est tout cela que nous évoquent les images de Manon Landeau et Nicholas Simenon, nos deux coups de cœur de la semaine.
Manon Landeau
« Il m’a fallu deux ans, un appareil argentique et des films TriX pour réaliser cette série. Je me suis intéressée à la douceur de vivre et à la solitude acceptée. Celle qui nous fait du bien et dont nous profitons pleinement pour nous retrouver », annonce Manon Landeau qui a réalisé ces images la tête dans les nuages, en altitude. Minimalistes ou poétiques, une chose est certaine, ses photos raisonnent particulièrement avec l’actualité. Le temps semble s’être arrêté, nous devons réapprendre à vivre, et créer du lien dans la solitude. « Qui n’a jamais lu de récit ou de poésie sur la neige ? Paul Verlaine la compare à du sable (Dans l’interminable ennui), et Mathias Malzieu, à un amour compliqué dans Le plus petit baiser jamais recensé : ” Penser à toi, c’est comme jeter des flocons dans un feu. Il est une forme de bonheur qui me fait peur à peu près pour toujours.″ J’aime penser que l’hiver nous réchauffe un peu », confie la photographe française.
© Manon Landeau
Nicholas Simenon
« Je suis un jeune photographe d’art, utilisant le noir et blanc, et la rue ». C’est ainsi que se présente Nicholas Simenon qui pratique la photo depuis 2013. « J’étais en école de droit, et j’ai pris un cours de photo pour pouvoir utiliser mon reflex en mode manuel. J’ai adoré. Deux mois plus tard, je partais à Paris afin de suivre les cours dispensés par l’école de photo Spéos, puis j’ai ensuite obtenu le bachelor de photo à la Fashion Institute of Technology, à New York », précise-t-il. Ses sources d’inspirations ? Caravage, Adam Schaler, l’expressionnisme allemand, Salgado, la littérature, Koyaanisqatsi, et la lumière du soleil. En témoigne sa série Shadow. « Patience, sueur et solitude ». Trois mots qui, selon lui, traduisent ses images. Encore un lien évident à notre confinement forcé.
© Nicholas Simenon
Image d’ouverture © Nicholas Simenon