Les coups de cœur #397

11 juillet 2022   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #397

Nos coups de cœur #397, Miléna Hidalgo et Élise Saint-Upéry, s’inspirent toutes deux de leur passion pour créer : l’une prend appui sur la psychologie, et l’autre, le cinéma.

Miléna Hidalgo

Miléna Hidalgo, 26 ans, a poursuivi en parallèle deux passions : la photographie et la psychologie. Deux disciplines qui se répondent au sein de sa pratique, et résonnent harmonieusement. « L’objectif, à la manière d’une thérapie, et de me montrer présente, de créer un climat de confiance avec les personnes que je capture, tout en restant la plus discrète possible. Ainsi, je parviens à capter des moments authentiques et sincères, sans demander à mes modèles de poser », explique-t-elle. C’est à l’adolescence que l’autrice installée entre la Corse et Montpellier s’est tournée vers le langage visuel pour exprimer ses émotions. Un moyen, pour une jeune femme encore pudique, de converser et s’exprimer. Aujourd’hui, elle place toujours l’humain au cœur de ses œuvres. « J’aime particulièrement enregistrer des moments volatiles d’amour entre des ami·es, un parent et son enfant, dans un couple… J’aborde également la question du temps – via mes photos, j’essaie de faire une pause, une parenthèse, un flashback », ajoute-t-elle. Inspirée par Charlotte Abramow ou encore Maud Chalard, « des femmes engagées et extrêmement talentueuses », Miléna Hidalgo fige des instants nostalgiques, des sourires fugaces, des atmosphères chaleureuses avec une sensibilité à fleur de peau. Un travail d’où s’échappe une touchante poésie.

© Miléna Hidalgo

© Miléna Hidalgo© Miléna Hidalgo
© Miléna Hidalgo© Miléna Hidalgo

© Miléna Hidalgo

© Miléna Hidalgo

Élise Saint-Upéry

Couleurs pop, portraits dénudés, visages grimés, genres déconstruits… Les images d’Élise Saint-Upéry capturent l’humain dans toutes ses nuances. C’est grâce à l’argentique que la jeune artiste de 23 ans a découvert le médium photographique, alors qu’elle étudiait le cinéma. Profondément inspirée par le 7e art, elle ne cesse d’imaginer des récits, qui ancrent ses clichés dans une narration, un imaginaire bien à elle. « J’essaie toujours de recréer une ambiance, un décor particulier, une fiction. Dès mes premiers pas, la photo studio – improvisée dans ma chambre – s’est imposée à moi. J’ai pendant longtemps shooté mes ami·es mais je me tourne aujourd’hui de plus en plus vers des modèles professionnel·les », explique-t-elle. Au cœur de ses travaux ? « L’envie de produire des clichés esthétiquement beaux, bien sûr, mais également de proposer des représentations alternatives des genres, et de la masculinité. Je m’intéresse également beaucoup à la notion d’intimité, et j’essaie d’ajouter une composante documentaire à mes créations », commente-t-elle. Ambassadrice du female gaze, Élise Saint-Upéry poursuit donc sa quête de splendeur et de sens, jouant avec les formes, l’humour, et la délicatesse pour faire apparaître ses ébauches d’histoires.

© Élise Saint-Upéry

© Élise Saint-Upéry© Élise Saint-Upéry
© Élise Saint-Upéry© Élise Saint-Upéry

© Élise Saint-Upéry

© Élise Saint-Upéry

Image d’ouverture : © Miléna Hidalgo

Explorez
Anouk Durocher : portrait d'une révolution intime
© Anouk Durocher
Anouk Durocher : portrait d’une révolution intime
Nous avons posé quelques questions à Anouk Durocher, artiste exposée à Circulation(s) 2025. Dans son travail, elle explore l'approche...
08 mai 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Santé mentale et photographie : 22 séries qui expriment les maux
© No Sovereign Author
Santé mentale et photographie : 22 séries qui expriment les maux
La santé mentale est la grande cause de l’année 2025 en France. Pour cette occasion, la rédaction de Fisheye vous invite à (re)découvrir...
07 mai 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La sélection Instagram #505 : ce que dit le geste
© axelle.cassini / Instagram
La sélection Instagram #505 : ce que dit le geste
Langage du corps ou outil, le geste dit et produit. Il peut trahir comme démontrer, parfois même performer. Les artistes de notre...
06 mai 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les coups de cœur #542 : Roxane Cassehgari et Kinu Kamura
Me Myself and I © Kinu Kamura
Les coups de cœur #542 : Roxane Cassehgari et Kinu Kamura
Roxane Cassehgari et Kinu Kamura, nos coups de cœur de la semaine, explorent leurs identités multiples et les mémoires de leurs familles....
05 mai 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Sony World Photography Awards 2025 : Photographier le déni, documenter les résistances
The Journey Home from School © Laura Pannack, United Kingdom, Winner, Professional competition, Perspectives, Sony World Photography Awards 2025.
Sony World Photography Awards 2025 : Photographier le déni, documenter les résistances
Des corps qui chutent, des trajectoires contrariées, des espaces repris de force… Et si la photographie était un langage de reconquête ?...
10 mai 2025   •  
Écrit par Anaïs Viand
Marion Gronier, la folie et le regard
© Marion Gronier, Quelque chose comme une araignée / Courtesy of the artist and Prix Caritas Photo Sociale
Marion Gronier, la folie et le regard
Pendant deux ans, Marion Gronier a arpenté des institutions psychiatriques en France et au Sénégal. Sans jamais montrer de visages, elle...
09 mai 2025   •  
Écrit par Milena III
Anouk Durocher : portrait d'une révolution intime
© Anouk Durocher
Anouk Durocher : portrait d’une révolution intime
Nous avons posé quelques questions à Anouk Durocher, artiste exposée à Circulation(s) 2025. Dans son travail, elle explore l'approche...
08 mai 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Daniel Obasi : l'étoffe de la révolte
Beautiful Resistance © Daniel Obasi
Daniel Obasi : l’étoffe de la révolte
À Lagos, Daniel Obasi, 30 ans, met en lumière les communautés marginalisées du Niger à travers une mode émancipatrice et...
08 mai 2025   •  
Écrit par Milena III