Les coups de cœur #426

30 janvier 2023   •  
Écrit par Ana Corderot
Les coups de cœur #426

Mark Griffiths et Naomi Pecqueux, nos coups de cœur #426, composent avec la poésie des couleurs. Pour l’un, elles élèvent les images au rang d’œuvre d’art. Pour l’autre, c’est un moyen de communication privilégié.

Mark Griffiths

Photographe indépendant et originaire du Pays de Galles, Mark Griffiths a découvert le pouvoir du médium via le photojournalisme. D’abord intrigué par la force évocatrice du 8e art, il s’est très vite intéressé à sa manière d’inspirer et de diffuser chez chacun un ressenti singulier. Aujourd’hui centré sur le portrait ou la nature morte, l’artiste s’attarde à faire ressurgir l’essence des choses qu’il perçoit : un touché, une brise sur un champ de fleurs… « J’aime le fait que chaque personne soit différente et qu’il y ait des caractéristiques idiosyncrasiques qui rendent quelqu’un si intéressant, que ce soit dans les yeux ou dans d’autres éléments, comme le choix de leurs vêtements ou le style de leurs cheveux. J’essaie de rechercher ces nuances chez les gens et de faire un cliché qui sort du lot », explique-t-il. Inspiré par les peintures de la Renaissance, et par leur manière d’utiliser la lumière pour définir les humeurs, Mark Griffiths recueille des instants où les couleurs nous murmurent de douces histoires. Les allumettes brûlent, les oiseaux s’affairent dans le ciel, mais Mark Griffiths aime prendre le temps de les regarder pour les figer dans un coin de son esprit. « Mon univers est chaotique, créatif et certaines fois magnifique », conclut-il.

© Mark Griffiths© Mark Griffiths
© Mark Griffiths© Mark Griffiths
© Mark Griffiths

© Mark Griffiths

Naomi Pecqueux

« Ma plus grande inspiration ? Mes proches et l’univers dans lequel je transite. L’ivresse d’une nuit, la lumière qui caresse un visage, l’odeur d’une fleur, la chaleur sur ma peau lors d’une journée d’été… J’aime le lyrisme d’un simple moment de vie »

, confie Naomi Pecqueux. Pour la photographe et directrice artistique diplômée de la villa Arson, rien n’égale le temps long d’une prise de vue pour révéler la beauté du monde. Collectionneuse de poésie, d’estampes japonaises, de céramique et de botanique, l’artiste diversifie les influences pour créer un environnement visuel voué à la contemplation. « Je suis hypersensible et toute émotion qui me traverse est décuplée. J’essaie d’intégrer tout cela à ma photographie. Le monde regorge de couleurs, cela m’émerveille sans cesse. La couleur est selon moi plus forte que le langage. J’ai le souvenir des couleurs des tableaux vus au Louvre dans ma jeunesse, du gobelet rouge que j’avais à la cantine, de mon premier vélo rose sans roulette. Je n’imagine pas un monde sans couleur, ce serait un monde sans mémoire. » Au cœur de ses portraits ou paysages, les sens s’éveillent doucement au contact d’un œillet bicolore, dans le reflet d’un visage feutré ou dans l’ombre d’une plante tropicale. De petites vignettes à la sensualité latente.

© Naomi Pecqueux© Naomi Pecqueux

 

© Naomi Pecqueux© Naomi Pecqueux
© Naomi Pecqueux© Naomi Pecqueux

© Naomi Pecqueux

Image d’ouverture © Noami Pecqueux

Explorez
Les coups de cœur #541 : Julie Charbonnier et Melina Barberi
© Julie Charbonnier
Les coups de cœur #541 : Julie Charbonnier et Melina Barberi
Julie Charbonnier et Melina Barberi, nos coups de cœur de la semaine, nous plongent dans deux univers distincts. La première revient sur...
28 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Achtung Kultur : une déclinaison de l'intime par la jeune création allemande
© Anna Streidl
Achtung Kultur : une déclinaison de l’intime par la jeune création allemande
Jusqu’au 17 mai 2025, l’association Achtung Kultur célèbre la création émergente au Consulat général d’Allemagne de Bordeaux....
25 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Eulogy : Sander Coers et les traumatismes intergénérationnels
© Sander Coers
Eulogy : Sander Coers et les traumatismes intergénérationnels
Au fil de ses projets, Sander Coers sonde la mémoire en s’intéressant notamment à l’influence que nos souvenirs exercent sur notre...
19 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Patricia Voulgaris, entre rêves et réminiscences
© Patricia Voulgaris
Patricia Voulgaris, entre rêves et réminiscences
L’artiste Patricia Voulgaris ancre sa pratique dans un dialogue entre réalité et fiction. À travers le noir et blanc, elle crée...
16 avril 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Dans l’œil d’Aletheia Casey : le rouge de la colère et du feu
© Aletheia Casey
Dans l’œil d’Aletheia Casey : le rouge de la colère et du feu
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil d’Aletheia Casey, dont nous vous avons déjà parlé il y a quelques mois. Pour Fisheye, elle...
28 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les coups de cœur #541 : Julie Charbonnier et Melina Barberi
© Julie Charbonnier
Les coups de cœur #541 : Julie Charbonnier et Melina Barberi
Julie Charbonnier et Melina Barberi, nos coups de cœur de la semaine, nous plongent dans deux univers distincts. La première revient sur...
28 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 21 avril 2025 : la Terre à l’honneur
© Thomas Amen
Les images de la semaine du 21 avril 2025 : la Terre à l’honneur
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye célèbrent la Terre. Dans des approches disparates, les photographes évoquent...
27 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Émeline Amétis : la possibilité d’un geste
© Émeline Amétis, Oh murmure, ta traversée est le mât de notre vaisseau
Émeline Amétis : la possibilité d’un geste
Circulation(s) – le festival du collectif Fetart à la direction artistique entièrement féminine – fête ses quinze ans cette année...
26 avril 2025   •  
Écrit par Milena III