Les coups de cœurs #366

06 décembre 2021   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœurs #366

Posant un regard singulier sur la sphère intime, Axel Assemat et Violette Franchi, nos coups de cœur #366 réalisent des portraits bien différents. L’un de ses modèles, et l’autre d’un quartier de New York.

Axel Assemat

C’est par amusement qu’Axel Assemat, photographe toulousain de 22 ans, s’est d’abord tourné vers le 8e art. En sortant du lycée, il découvre l’ETPA et s’y inscrit pour étudier le médium « Après mon BEP j’ai fait une seconde année d’approfondissement. J’ai ensuite eu la chance de faire un stage dans un studio lyonnais, c’est là que j’ai pu voir que la créativité du studio m’inspirait le plus », confie-t-il. Percevant l’image comme un outil pour encapsuler ce que l’on ne peut percevoir à l’œil nu, l’auteur s’amuse avec ses modèles, expérimente avec les lumières, les flashs, les miroirs, les matières ou tout simplement les pauses pour capter des « mouvements, figés ou floutés ». « Si j’aime tout type de photographie, j’ai une préférence pour le portrait. C’est dans ce domaine que je pense pouvoir créer quelque chose qui me ressemble. La plupart de mes réalisations sont assez sombres et contrastées. J’essaie de mettre l’accent sur les véritables traits de mon sujet, et – surtout – l’émotion qu’il ou elle dégage. Le reste est une question d’esthétique, de choix personnels… Cela doit être mon côté sombre qui parle… », s’amuse-t-il. Nourri par les nombreux artistes qu’il croise au détour d’Instagram – notamment les shootings de mode d’Alessio Albi, qui selon lui « casse les codes » – Axel Assemat n’hésite pas à s’inspirer de ce milieu pour créer des œuvres raffinées, où les corps, les expressions et le sensible dominent.

© Axel Assemat© Axel Assemat
© Axel Assemat© Axel Assemat
© Axel Assemat© Axel Assemat

© Axel Assemat

Violette Franchi

D’abord diplômée d’architecture en 2017, Violette Franchi s’est orientée vers la photographie en se spécialisant à l’International Center of Photography, à New York. Aujourd’hui, établie dans le sud de la France, la photographe et vidéaste de 26 ans continue de nourrir son œil d’architecte en imortalisant le monde avoisinant. « Marcher avec un appareil photo c’est une manière pour moi de me sentir libre, d’avoir le temps, d’observer le monde avec des yeux constamment surpris, de faire à la fois partie d’une situation et d’en être en retrait. Ma pratique m’amène à revenir souvent dans un même espace, et à créer, avec les images, un dialogue entre mon imagination et la réalité de l’endroit » confie-t-elle. Armée d’un regard singulier sur le « chez soi » et l’intime, elle aime documenter le quotidien sous différents angles : en partant d’un quartier, pour aller vers une rue, une épicerie ou au sein même d’un foyer. Avec sa série Crossroads − réalisée autour d’un carrefour et du lotissement de Starrett City, dans l’East New York − savant mélange de photographies, d’images d’archives et de vidéos – elle interroge l’idée du rêve américain et avec elle la notion d’espace. Entre clichés aux symétries assumées, et portraits humanistes, Violette Franchi ancre son univers photographique dans une « réalité alternative ».

© Violette Franchi

© Violette Franchi© Violette Franchi

© Violette Franchi

© Violette Franchi© Violette Franchi

© Violette Franchi

Image d’ouverture : © Violette Franchi

Explorez
Just My Luck : à qui la chance ?
Screenshot montrant les boules 41 et 42 coincées - Just My Luck. © Cécile Hupin et Katherine Longly
Just My Luck : à qui la chance ?
L’Institut pour la photographie de Lille présente une troisième exposition hors les murs dans les espaces de convivialité du Théâtre du...
02 avril 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Arielle Bobb-Willis célèbre la vie
© Arielle Bobb-Willis
Arielle Bobb-Willis célèbre la vie
Issue du mouvement de l’avant-garde noire contemporaine que nous présentons dans notre dernier numéro, Arielle Bobb-Willis capture le...
28 mars 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Algorithmes 
sous influence
© Lena Simonne, backstage du show Étam 2024 à Paris.
Algorithmes 
sous influence
Autrefois dominé par les magazines et les photographes, le secteur de la mode s’est transformé sous l’impulsion...
27 mars 2025   •  
Écrit par Anaïs Viand
Focus : capitalisation du corps, tourisme strassé et indépendance
Unprofessional © Matilde Ses Rasmussen
Focus : capitalisation du corps, tourisme strassé et indépendance
Créé par les équipes de Fisheye, Focus est un format vidéo innovant
qui permet de découvrir une série photo en étant guidé·e par la...
26 mars 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
7 à 9 de Chanel : Nick Knight sous toutes les coutures
© Nick Knight
7 à 9 de Chanel : Nick Knight sous toutes les coutures
Le 17 mars dernier, le photographe britannique Nick Knight était l'invité de la deuxième édition du 7 à 9 de Chanel au Jeu de Paume. En...
Il y a 7 heures   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Just My Luck : à qui la chance ?
Screenshot montrant les boules 41 et 42 coincées - Just My Luck. © Cécile Hupin et Katherine Longly
Just My Luck : à qui la chance ?
L’Institut pour la photographie de Lille présente une troisième exposition hors les murs dans les espaces de convivialité du Théâtre du...
02 avril 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Comédie, étrangeté et légèreté : 18 séries photographiques pour sourire
De la série Extrem Tourism, 2011 © Thomas Mailaender
Comédie, étrangeté et légèreté : 18 séries photographiques pour sourire
Canulars, farces et attrapes et étrangetés rythment chaque année cette première journée d’avril. Pour célébrer le poisson d’avril, la...
01 avril 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La sélection Instagram #500 : une bonne blague
© Théophile Baye / Instagram
La sélection Instagram #500 : une bonne blague
Aujourd’hui, attention à votre dos. Celui-ci pourrait être rempli de petits poissons et autres farces si typiques de ce premier jour...
01 avril 2025   •  
Écrit par Marie Baranger