Sujets insolites ou tendance, faites un break avec notre curiosité de la semaine. Jean-Baptiste Bonhomme présente ses sculptures culinaires aux couleurs pop. Des créations loufoques et engagées.
Jean-Baptiste Bonhomme, 35 ans, perçoit la photographie comme une « thérapie dans un monde qui est parfois triste ». Le médium lui apparaît tout d’abord comme un moyen d’immortaliser une pratique éphémère : le graffiti. « Je savais qu’une fois terminé, mon travail pouvait disparaître rapidement, que seule l’image subsisterait », précise-t-il. Plus tard, l’artiste commence à construire des mises en scène culinaires. « Il y a cinq ans, j’ai créé, avec mon amie Violaine, plasticienne culinaire, un projet appelé Bye bye peanuts au sein duquel nous inventons des cérémonies autour de l’acte de manger, ajoute Jean-Baptiste Bonhomme, pour ma part, j’ai une formation de pâtissier, aussi, j’ai un rapport méticuleux à la matière. »
Dénoncer les travers de notre société
Véritables sculptures culinaires, les créations du photographe s’inspirent avec humour de la pop culture et détournent marques et politiciens. Parmi les réalisations loufoques de l’artiste, se trouve notamment un Trump version fast-food. « Je m’inspire de l’actualité, mais la plupart de mes idées viennent lorsque j’observe les gens dans les grandes surfaces, confie l’artiste. Mes images sont souvent liées à notre manière de consommer. »
Influencé par le surréalisme, plus particulièrement les peintures de Magritte, qui détournent la réalité, Jean-Baptiste Bonhomme ne laisse aucune place au hasard : « il n’y a aucune retouche dans mon travail, mes réalisations sont des sculptures avant tout ». Il manie avec brio humour et ironie afin de dénoncer certains travers de notre société : « les différentes formes d’addiction, les enjeux environnementaux, la surconsommation… » Du food design engagé, sur fond de couleurs pop.
© Jean-Baptiste Bonhomme