« Inventé par Thomas More il y a plus de 500 ans, le concept de l’utopie s’est transformé au fil de l’évolution de notre société. Mais son essence demeure la même : un état qui élimine toutes les impuretés pour offrir un idéal opulent », raconte Tianqi Liao. D’origine chinoise, la photographe, née en 1997, habite aujourd’hui à New York. C’est en quête d’un perfectionnisme visuel, qu’elle réalise Utopian Visions. « Cette série se rapproche d’un essai sociologique, cherchant à délimiter ce qui définit une utopie », ajoute-t-elle. Non linéaire, abstraite et colorée, la série résonne dans notre inconscient, comme les vers d’un poème. Il est difficile de séparer le beau de l’inquiétant, la nature de la technologie dans les images de Tianqi Liao. « Ce projet évoque aussi la facilité avec laquelle on peut passer d’un paradis à une dystopie. Notre vision idéaliste n’est qu’une façade, qui dépend de nos opinions et de nos instincts de survie », poursuit-elle. Un récit visuel philosophique et expérimental.
© Tianqi Liao