« J’aime photographier des choses qui me rappellent la vie de chez moi – qui me semblent immuables. C’est probablement un peu de nostalgie mêlée à mon mal du pays », raconte Tonje Thilesen. L’artiste norvégien.ne, installé.e à Brooklyn, cherche à saisir des instants qui lui appartiennent, dans un quotidien inconnu. En mars dernier, confinement oblige, de simples vacances chez son ami Juan Felipe Rendon à Medellín, en Colombie, se transforment en un séjour de quatre mois. En résulte la série Quarantined in Medellín. « C’était un moyen pour moi et mon ami de faire face à cette période, mais aussi de rassembler nos esprits créatifs et de collaborer sur un projet », poursuit-iel. Une volée de colibris, de papillons, d’abeilles… Avec ce projet, Tonje Thilesen renoue avec ses débuts dans le 8e art. « À l’adolescence, je trouvais la tranquillité en photographiant des insectes, des amphibiens et des oiseaux », se souvient l’artiste. Une œuvre légère et pleine de couleurs – pour combattre la morosité de cette période difficile.
Quarantined in Medellín © Tonje Thilesen