« J’aime particulièrement la lumière de l’aube et du crépuscule, et son aura brumeuse. La lueur en pleine journée est trop forte pour moi. Les scènes et matériaux qui m’attirent sont souvent pâles, colorés de manière diffuse, comme s’ils étaient usés par le temps », confie Archie McLeish. Le photographe et directeur artistique vit et travaille entre Londres et New York, où il compose « un langage visuel éthéré ». L’homme est absent de ses compositions – on ne devine son existence qu’à travers des traces, des indices : un bouquet de fleurs abandonné, un sac plastique volant dans la brise, une voiture désertée… « Ces éléments laissent le soin aux regardeurs de faire leur propre connexion », précise l’auteur. Il y a, dans les clichés d’Archie McLeish une curieuse sensation de paix, un désir de s’immerger dans le silence. Un silence réconfortant, habillant à merveille les premiers rayons de soleil d’un matin d’été, lorsque le monde, encore assoupi, commence à s’éveiller.
© Archie McLeish