Certains photographes comparent la première fois qu’ils ont regardé une empreinte se révéler dans un bac de développement, à leur premier baiser. Selon John Cyr c’est un lieu de découverte pour le photographe.
Un soir, en faisant des tirages dans sa chambre noire, il a regardé au-delà de l’impression, la beauté qui se trouvait en dessous. Il a remarqué quelque chose de plus profond dans une des étapes du processus, l’endroit où la magie opère : le bac de développement… C’est ainsi que son projet, qui a commencé durant sa thèse à la School of Visual Arts de New-York, s’est transformé en passion. Il a décidé de faire une série autour de cet objet fétiche.
Pour “Developer Tray”, John Cyr a photographié 82 bacs. Le premier qu’il prend en photo est le sien. Il l’a utilisé pour tirer des clichés de célèbres clients comme Mark Seliger ou Bruce Davidson. Ensuite, il a contacté de nombreux photographes. John Cyr a visité les chambres noires de Joel-Peter Wikin ou Ansel Adams. Pour certains, comme Sally Mann, il a conduit plus de douze heures, afin de capturer son bac de développement.
Chaque bac comprend des marques et des taches de produits chimiques. Elles apparaissent comme des points de données secrètes, qui enregistrent les heureux accidents survenus dans la chambre noire.
(via Feature Shoot)