Au micro de « Regardez voir » #89

10 avril 2019   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Au micro de « Regardez voir » #89

Cette semaine, dans Regardez voir, direction Niort, et les Rencontres de la jeune photographie internationale. Focus ensuite sur Véronique de Viguerie, photojournaliste phare de l’album 100 photos pour la liberté de la presse, publié par Reporters sans Frontières.

Jusqu’au 11 mai 2019, les Rencontres de la jeune photographie internationale de Niort ouvrent leurs portes. Une édition spéciale, puisque l’événement fête son 25e anniversaire. Chaque année, des photographes choisis par un jury se rendent en résidence à Niort, durant deux semaines, en avril. Ils y travaillent et produisent une exposition en quinze jours, sous la houlette d’un grand photographe. Qu’ils viennent du Bangladesh, de Chine, d’Israël, des États-Unis ou encore de France, ils partagent un point commun. « Ils ont tous travaillé sur un même territoire : Niort. Mais de manière très différente, explique Patrick Delat, directeur de la Villa Perochon, centre d’art contemporain photographique. Et puis, toutes les œuvres sont créées dans les mêmes conditions : en un temps très court. En résulte une sensation d’urgence, une tension forte. »

Des rencontres réunissant 155 photographes, plus de 1000 images, et 25 jours d’expositions dans 13 lieux de la ville.

© Anaïs Boudot© Laura Bonnefous

© à g. Anaïs Boudot, à d. Laura Bonnefous

© Coralie Salaün

© Coralie Salaün

Des femmes fortes, et battantes

Pour sa 60e édition, l’album 100 photos pour la liberté de la presse, publié par Reporters sans Frontières, est consacré à la photojournaliste Véronique de Viguerie, lauréate du Visa d’or Paris Match News et du Visa d’or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) 2018. Au micro de Regardez Voir, elle revient notamment sur la photo de couverture de l’ouvrage, représentant une femme en uniforme, au Kurdistan irakien, sa kalachnikov posée à côté d’elle, tandis qu’elle allaite son enfant.

« Il s’agit d’une photographie prise en 2015, alors que je venais d’avoir un enfant. Elle représente parfaitement mon état d’esprit : on peut être mère, femme, et continuer à faire son métier, explique Véronique de Viguerie. Elle met à mal ce cliché présentant les femmes orientales comme des victimes soumises. Au cours de mes voyages, j’ai souvent, au contraire, rencontré des femmes fortes et battantes. » Un livre poignant, interrogeant la liberté de la presse et la place des femmes aux quatre coins du monde.

© Véronique de Viguerie

© Véronique de Viguerie© Véronique de Viguerie

© Véronique de Viguerie

© Véronique de Viguerie

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