Cette semaine, Brigitte Patient découvre le Vannes Photo festival et son thème : la musique. Focus ensuite sur la revue 6 mois, qui vient de sortir son 17e numéro, dédié à l’Orient.
Le Vannes Photos festival consacre cette édition 2019 à la musique. Du rock au jazz, en passant par la musique classique et le rap, Dominique Leroux, directeur artistique du festival, s’est efforcé de représenter tous les genres. Au programme de cette édition mélodique, se trouve notamment le photographe danois Nikolaj Lund, qui capture la musique classique d’une manière contemporaine. « Il met en scène les artistes de façon très originale, et cela donne des photos étonnantes », précise Dominique Leroux.
L’association de photographes Divergence est également représentée, et plonge le public dans l’univers du rap marseillais et parisien. « 90% des jeunes écoutent cette musique, et je voulais que la jeunesse puisse approcher la photographie par son biais », commente le directeur artistique. Mélanie-Jane Frey, quant à elle, dévoile une série sur le violoncelle, capturée avec un procédé très ancien : le collodion humide (une technique permettant de créer une image sur une plaque de verre ou d’aluminium). Une édition célébrant la diversité des 4e et 8e arts.
© Nikolaj Lund
© à g. Camille Millerand, à d. Mélanie Jane Frey
Poignant et intelligent
Créée en 2011 par Marie Pierre Subtil, la revue 6 mois sort en avril 2019 son 17e numéro. Un opus dédié à « l’Orient extrême ». « Ce numéro part de l’envie d’explorer le continent asiatique, qui suscite chez nous beaucoup de fantasmes, à travers trois grands reportages », commentent les nouvelles rédactrices en chef, Lena Mauger et Marion Quillard. Le premier nous emmène en Chine et raconte l’histoire de l’industrialisation massive du pays. Le second documente les livestreamers de Corée du Sud, de Taïwan et de Chine. Ces personnes qui se filment constamment, partageant leur vie entière sur les réseaux. Le troisième documente une clinique taïwanaise et suit l’histoire de trois transgenres, venues changer de sexe.
La revue présente également l’œuvre de la photographe Maggie Steber, qui a suivi pendant plusieurs mois une jeune fille, Katie, devenue la plus jeune greffée du visage au monde. Un documentaire touchant, à l’image d’un numéro de 304 pages : poignant et intelligent.
© Romain Laurendeau
© à g. Yohanne La Moulère, à d. Michael Christopher Brown
© Olivia Harris