Les espaces du Quai de la Photo deviennent le journal intime d’Audrey Tautou du 5 juin au 10 septembre 2025. L’actrice y présente l’exposition Superfacial et son livre éponyme, publié aux éditions Fisheye, où elle invite le public à entrer dans sa réflexion sur sa propre célébrité.
Propulsée au rang de star à la sortie du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain en 2001 (réalisé par Jean-Pierre Jeunet), Audrey Tautou se tourne vers le 8e art – une pratique qu’elle révélait aux Rencontres de la photographie d’Arles en 2017 – et le met au service d’une réflexion profonde sur sa célébrité. Fin novembre 2024, elle présentait son corpus d’images, ses lettres et ses pensées dans son livre Superfacial, publié aux éditions Fisheye. Ces photographies prennent vie sur les cimaises du Quai de la Photo du 5 juin au 10 septembre 2025. Avec humour et douceur, l’exposition propose une plongée immersive dans l’univers de l’actrice et dans la construction de son image publique. Croisant trois séries – des autoportraits à la mise en scène maîtrisée afin d’aborder l’artificialité de la célébrité, des polaroids de tous·tes les journalistes l’ayant interviewée et des clichés volés de « gens de dos » –, Audrey Tautou renverse les rôles et devient spectatrice de ses propres sepctateur·ices.
Une péniche aux merveilles
La péniche du Quai de la Photo se métamorphose en un écrin intimiste et immersif au cœur de la vie et la pratique artistique d’Audrey Tautou. Entre ses autoportraits décalés, dans lesquels « [elle sert son] imagination et non celle d’un autre », les visages des journalistes qu’elle place sous les projecteurs de son polaroid et les anonymes dont elle capture l’arrière, et des extraits de son journal intime, se déploient des lettres de fans et objets étonnants envoyés par ses admirateur·ices, que l’actrice a collectés au fur et à mesure des années. Plus un cabinet de curiosités qu’une exposition photographique, Superfacial transporte dans un récit hybride où Audrey Tautou converse avec son alter ego en quête d’un renversement des rôles, car « ce qui [l]’importe dans tout ça, c’est de pouvoir observer des gens sans avoir à subir leur regard », écrit l’artiste dans son livre.
280 pages
38 €