Sujets insolites ou tendance, faites un break avec notre curiosité de la semaine. Le photographe Rob Woodcox met en scène les corps de manière surréaliste. Un travail spectaculaire et engagé.
« J’essaie de créer des rêves au cœur du réel »,
déclare Rob Woodcox. Ce photographe américain de 29 ans a toujours été attiré par les arts. « Lorsque j’étais jeune, tous mes amis semblaient s’orienter vers des carrières lucratives, mais j’ai toujours préféré peindre et dessiner », confie-t-il. L’artiste s’inspire de son propre imaginaire, pour réaliser des œuvres fantastiques. « Je suis convaincu que partager nos visions, nos histoires, nous connecte à l’autre, c’est donc ce que j’essaie de faire à travers mes créations », explique-t-il.
Terrifié par les revirements politiques de nombreux pays, Rob Woodcox s’est réfugié dans le 8e art pour exprimer son traumatisme. « J’ai réalisé que le monde s’effondrait. Mon projet photographique est une réponse à cette révélation. La notion de communauté est pour moi la réponse aux maux de notre monde », précise le photographe.
Ensemble, les êtres sont plus forts
Une conviction qui anime son projet photographique. Sur ses images, les hommes se soutiennent – au sens littéral – et forment des figures sublimes. Le message est simple : ensemble, les êtres sont plus forts. « Chaque scène est shootée dans un endroit réel, explique l’auteur. On me demande souvent si je photographie sur fond vert, et la réponse est non : je grimpe, avec mes modèles et mon équipement pour atteindre ces lieux singuliers ! » Un travail d’équipe qui noue des liens profonds entre les participants.
Influencé par les artistes surréalistes tels que René Magritte, Tim Walker ou encore Frida Khalo, Rob Woodcox construit des images absurdes et oniriques, transformant les corps en objet esthétique. « Chaque personne voit le monde de manière différente. J’essaie de me libérer, au cœur de mes images, pour exposer ma propre vision, sans crainte de jugement », conclut le photographe. Un projet aussi spectaculaire qu’humaniste.
© Rob Woodcox