« Oscar Wilde a écrit une phrase merveilleuse : “la vie imite l’art bien plus que l’art n’imite la vie ». À ce stade de mon existence, je suis d’accord avec lui, mais cela ne veut pas dire que ce sera toujours le cas…”, confie Anastasia, alias @minoshikk, sur Instagram. Visages déformés, flous artistiques, déconstruction des corps et de l’environnement… La photographie venue de la Biélorussie recherche, à travers ses expérimentations plastiques, l’émotion brute. Une étude menée à bien grâce à la postproduction. « 70% de mon travail résulte des couleurs que je choisis, des courbes que je mets en avant, des paramètres que je sélectionne », précise-t-elle. Inspirée par ses amis – ses modèles, durant ses shootings – elle réinvente le portrait et sort du cadre du réel pour composer des œuvres aux nuances picturales et à la sensibilité palpable. « Il n’y a pas beaucoup de belles architectures, en Biélorussie, et la nature n’y est pas très diversifiée. Capturer l’humain me permet d’exprimer davantage », ajoute l’artiste. Et, dans une mosaïque chaotique où les formes se déforment et s’embrument, Anastasia parvient à accomplir son objectif : « j’aime à croire que ce que j’explore avant tout, c’est la beauté », conclut-elle.
© Anastasia / minoshikk