Coste et Billy, deux drôles de dames

28 janvier 2021   •  
Écrit par Benoît Baume
Coste et Billy, deux drôles de dames

Lorsqu’on les rencontre pour la première fois, Coste et Billy ne peuvent que vous marquer. Extrêmement populaire, ce duo de photographes impose son esthétique pop avec des mises en scène complexes, éclairées à la lampe de chevet.

Ne pensez pas voir Coste sans Billy ou inversement, ces deux-là sont très liées et ne s’expriment que d’une seule voix. Leurs parcours sont pourtant très différents. La Blonde, c’est Coste. D’origine bordelaise, 25 ans, elle commence la photographie à 13 ans. « Petite, je pleurais quand on me prenait en photo, le rapport à l’image était compliqué. Puis j’ai commencé à photographier mes nounours, des gens de ma famille. Cela a très bien fonctionné sur Facebook, et à 14 ans, je vivais de cela. Mais tout était compliqué, je me sentais souvent en colère. J’ai fait un bac pro photo, mais issue d’une fratrie de 11 enfants, j’ai dû me débrouiller seule. » La Brune, c’est Billy. Parisienne de 29 ans, assez réservée et passionnée de théâtre, elle cherche à en faire son métier, mais renonce face à la dureté du milieu. Elle se réoriente en design graphique et rêve de travailler pour l’agence Publicis, qui lui semble alors le Graal absolu. C’est lors de leurs formations respectives dans la même école que les deux jeunes femmes se rencontrent, pour ne plus se quitter.

© Coste et Billy© Coste et Billy

Billy a souvent les idées, et Coste les traduit visuellement. En 2017, elles publient leurs premières images sur Instagram : le succès est immédiat. Elles comptent 222 000 followers sur leur compte ! Très vite, Coste et Billy reçoivent des particuliers qui souhaitent être photographiés par 
le binôme. « Nous recevions les gens
 dans notre appartement, à Paris,
et souvent ils nous livraient des 
histoires très lourdes. Cela faisait
 partie du portrait, mais cela s’est
 révélé difficile à vivre. » Une de leurs
 stagiaires leur souffle alors de réaliser 
des portraits d’influenceuses et convainc Style Tonic (étudiante très suivie sur les réseaux, basée à Lyon) de poser pour le duo. La photo rencontre un grand succès, et d’autres influenceuses suivent le mouvement.

Leur style peut parfois évoquer l’univers de Pierre et Gilles, mais ce n’est pas leur avis. Leur technique d’éclairage est singulière, elles n’ont recours qu’à des lampes de chevet et ne voudraient pour rien au monde utiliser de flash. Chez Coste et Billy, la sexualité n’est pas taboue, mais elle est traitée avec poésie et douceur, dans un univers glossy et glamour. Netflix leur a confié la réalisation d’une photo d’Emma Mackey pour la série Sex Education. « Ils parlaient tous anglais, nous pas trop, mais ça s’est très bien passé », racontent-elles. Depuis, les collaborations et les demandes se multiplient. « Nos envies grandissent, on aimerait faire des campagnes de pub, des expos, des livres, réaliser des vidéos, et pourquoi pas un film… » La force qui se dégage de ce duo fusionnel laisse peu de doute quant à la réussite de leurs projets. Retenez leur nom, elles n’ont pas fini de nous surprendre.

© Vittorio Biscaro / Fisheye l’Agence

© Coste et Billy© Coste et Billy
© Coste et Billy© Coste et Billy

© Coste et Billy

Explorez
Sofía Jaramillo : la neige comme espace de réappropriation
A New Team © Sofía Jaramillo
Sofía Jaramillo : la neige comme espace de réappropriation
Dans A New Winter, Sofía Jaramillo s’attaque à l’imaginaire figé des sports d’hiver. En revisitant les codes visuels du ski, la...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Les images de la semaine du 22 décembre 2025 : neige, enfance et cinéma
Emcimbini de la série Popihuise, 2024 © Vuyo Makheba, Courtesy AFRONOVA GALLERY
Les images de la semaine du 22 décembre 2025 : neige, enfance et cinéma
C’est l’heure du récap ! Au programme cette semaine : l’éclat ivoire des premiers flocons pour le solstice d’hiver, un retour sur la...
28 décembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Trophées Photos Jeunes D’Avenirs : quand les jeunes s’emparent de l’image 
Les avenirs vacants, Grand Prix du Jury © Victor Arsic
Trophées Photos Jeunes D’Avenirs : quand les jeunes s’emparent de l’image 
Le Groupe AEF info a annoncé les lauréat·es de la première édition de son concours Trophées Photos Jeunes D’Avenirs. Six jeunes artistes...
23 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
La rétrospective de Madeleine de Sinéty, entre France et États-Unis
© Madeleine de Sinéty
La rétrospective de Madeleine de Sinéty, entre France et États-Unis
L’exposition Madeleine de Sinéty. Une vie, présentée au Château de Tours jusqu'au 17 mai 2026, puis au Jeu de Paume du 12 juin au 27...
15 décembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Sofía Jaramillo : la neige comme espace de réappropriation
A New Team © Sofía Jaramillo
Sofía Jaramillo : la neige comme espace de réappropriation
Dans A New Winter, Sofía Jaramillo s’attaque à l’imaginaire figé des sports d’hiver. En revisitant les codes visuels du ski, la...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Cassandre Thomas
La sélection Instagram #539 : tout ce qui brille
© Jo Bradford / Instagram
La sélection Instagram #539 : tout ce qui brille
Pour fêter la nouvelle année, les artistes de notre sélection Instagram de la semaine posent leurs regards sur tout ce qui brille : feux...
30 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de coeur #570 : Fahad Bahramzai et Elisa Grosman
© Elisa Grosman
Les coups de coeur #570 : Fahad Bahramzai et Elisa Grosman
Fahad Bahramzai et Elisa Grosman, nos coups de cœur de la semaine, cherchent tous deux à transmettre des émotions par l’image. Le premier...
29 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les images de la semaine du 22 décembre 2025 : neige, enfance et cinéma
Emcimbini de la série Popihuise, 2024 © Vuyo Makheba, Courtesy AFRONOVA GALLERY
Les images de la semaine du 22 décembre 2025 : neige, enfance et cinéma
C’est l’heure du récap ! Au programme cette semaine : l’éclat ivoire des premiers flocons pour le solstice d’hiver, un retour sur la...
28 décembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine